Sainte Colette (+1447)

Elle est née à Corbie, en Picardie. Ses parents se désolaient de ne pas avoir d’enfants. Ils prièrent saint Nicolas. Lorsqu’ils reçurent cette petite fille, ils lui donnèrent le nom du saint protecteur : Nicole, devenu aussi, en diminutif familier Colette. Orpheline à 18 ans, elle obtint du Père Abbé d’un monastère voisin, la possibilité d’entrer chez les béguines d’Amiens malgré son âge. Elle n’y reste qu’un an, jugeant leur vie trop douce. Même déception chez les bénédictines, puis chez les clarisses. Son père spirituel est franciscain et comprend son désir d’austérité. Il la fait entrer dans le tiers ordre de saint François comme recluse à Corbie. Mais elle se sent appelée à plus de pauvreté encore et, pour cela, elle veut réformer le second ordre de saint François, les clarisses. C’est pourquoi elle obtient de rencontrer le pape Benoît XIII qui réside alors en Avignon. Ce pape n’était qu’un anti-pape du Grand Schisme qui déchirait alors l’Occident. Mais son sens spirituel était réel et profond Il reçoit la profession religieuse de sainte Colette dans la règle de sainte Claire et la nomme abbesse de tous les monastères qu’elle sera amenée à fonder ou réformer. Cette décision sera confirmée par Innocent IV, le vrai pape de Rome. Colette vient alors en Franche-Comté et réforme en premier lieu le monastère de Besançon puis bien d’autres en Savoie, Artois, Allemagne et Belgique. Elle mourra à Gand et son corps sera, par la suite, transporté à Poligny dans le Jura.

Je vous recommande toujours la sainte Règle, que vous preniez bien garde que tout soit bien fait et bien gardé, afin que, de la charge qui vous est commise, vous puissiez rendre bon compte devant Dieu… Le labeur est bref mais le repos est long.

(Sainte Colette à ses sœurs – 18 juillet 1446)

Le saint du jour présenté aujourd'hui est l'un des saints choisi parmi ceux proposés par l'Église. Chaque jour, l'Église honore plusieurs saints et bienheureux : ceux du calendrier romain (sanctoral romain), ceux des calendriers diocésains et ceux du calendrier des églises orientales (synaxaire).