Saint Ambroise (+397)

Cet avocat célèbre avait une si grande personnalité qu’il devint gouverneur de la province de Milan. Il découvrit Jésus Christ et il n’était encore que catéchumène lorsque, de passage dans sa ville, il fut élu évêque par acclamation du peuple. Il est alors immédiatement baptisé, ordonné prêtre, consacré évêque en peu de temps. Saint Ambroise est un véritable évêque, soucieux de la rectitude de la foi et de la paix sociale. Ses relations avec les empereurs successifs qui favorisent tantôt les catholiques, tantôt les hérétiques ariens, sont mouvementées. En 390, l’empereur Théodose fait massacrer toute une partie de la population de Thessalonique pour arrêter des émeutes. Pour cette raison, saint Ambroise lui refusera l’accès de son église à Milan, exigeant qu’il se soumette d’abord à la pénitence publique de l’Eglise. L’empereur, subjugué, obéit et, depuis ce jour et après des mois de pénitence, Théodose ne communiera plus dans le sanctuaire avec les prêtres (selon le privilège impérial), mais au milieu des laïcs. Saint Augustin doit, en partie, à saint Ambroise, sa conversion, lui qui, en cachette, épiait ses sermons, écoutait sa pensée, admirait la parole de ce grand orateur. Saint Ambroise avait un grand souci de belles liturgies. Il introduisit dans l’Eglise latine l’usage grec de chanter des hymnes qui étaient à la fois des prières, des actions de grâce et des résumés du dogme. Il en composa plusieurs que nous chantons encore aujourd’hui : « Aeternae rerum conditor » – « Deus creator omnium » (Dieu créateur de toutes choses).

Jésus, regarde ceux qui tombent,
montre-toi et redresse-nous.
Sous ton regard disparaît la tache,

la faute se noie dans les pleurs.

Toi, lumière, brille à nos sens.
Dissipe le sommeil de l’âme.
A toi notre premier cantique,
A toi le tribut de nos vœux.

(Saint Ambroise – Hymne « Aeternae rerum conditor »)

Le saint du jour présenté aujourd'hui est l'un des saints choisi parmi ceux proposés par l'Église. Chaque jour, l'Église honore plusieurs saints et bienheureux : ceux du calendrier romain (sanctoral romain), ceux des calendriers diocésains et ceux du calendrier des églises orientales (synaxaire).