La JMM 2018 dans une zone rurale

Brigitte Thouvenot (DDMU du diocèse de Moulins) nous rend compte de la célébration de la Journée Missionnaire Mondiale 2018 (JMM) à Gannat, qui est en zone rurale de son diocèse.
Comment la JMM peut se transformer en fête des peuples, avec citrouille par allusion ironique à Halloween….

JMM 2018 à Gannat

Dimanche Mondial des Missions
« J’ai soif de toi, viens »

 

Le père Bruno DORVAL, lazariste demeurant à la Maison du Missionnaire à Vichy et originaire de l’île de la Réunion, présidait l’eucharistie, accompagné par ses confrères malgaches, les pères Germain et Alain, étudiants au CAVILAM.

Quelques enfants du relais de Gannat étaient venus avant la messe se préparer à recevoir la Bonne Nouvelle de Jésus Christ selon l’évangéliste Saint Marc – Mc 10,35 à 45-

Ils découvrent que le lectionnaire soulevé à la fin de la proclamation de l’évangile et embrassé par le prêtre, n’est pas un livre ordinaire mais la personne de Jésus, qui nous parle et que l’on est invité à écouter comme un ami qui vient à nous.  Si la gloire demandée par Jacques et Jean est celle du monde, la gloire du chrétien est celle du service. Alors les enfants se sont interrogés et nous transmettent cette question : « Comment être serviteur ? ».

L’ultime réponse est celle donnée par Jésus lui-même au verset 15 qu’ils ont chanté et gestué : « le Fils de l’Homme n’est pas venu pour être servi mais pour servir et donner sa vie en rançon pour beaucoup. » La bénédiction finale envoyait les fidèles à être disciples-missionnaires sur leur lieu de travail, dans leur famille, dans leur quartier et dans leur ville.

La journée continuait dans la salle paroissiale sous le signe de la paix et de la soif de l’autre. Chacun échangeant avec son voisin les nouvelles de son pays, de sa famille et son projet de vie. Nuri,  musicien kurde  rythmant sa musique et pinçant les cordes de son instrument traditionnel, le saz. Puis son fils, Mohammed jouant librement de la flûte à bec sous nos regards émerveillés.

Justin, Soraya et Alan pilotant les deux ordinateurs du haut de leurs 11 ans, nous faisaient découvrir quelques aspects du voyage, en février 2018, de la petite délégation diocésaine à Dakar, au Sénégal, autour de Monseigneur Laurent Percerou.

Comment ne pas évoquer les spécialités culinaires préparées par les mamans : l’igname africain accompagné de poisson, la soupe de riz cambodgienne, les farcis iraniens aux baies rouges, les piperades méditerranéennes, les fruits de la Martinique…

Anciens et jeunes sont dans le même bateau, la même arche comme au temps de Noé à la recherche d’une fraternité simple et authentique. Les drapeaux des pays des personnes présentes et de ceux qui regrettaient de ne pouvoir participer, honoraient nos origines dans les 5 continents. Chaque enfant, avait couvert son visage par un masque animalier qu’il avait choisi et patiemment colorié.

Appelant les détenteurs de billets numérotés, les enfants remettaient aux heureux participants, un CD de musique classique, offert par une dame devenue sourde avec l’âge et qui ainsi nous rejoignait par la grâce de la communion.

Et c’est dans la joie que chacun proposait de participer à la vaisselle, au rangement et au nettoyage en espérant une 5ème édition 2019 et en remerciant le conseil des affaires économiques  de la paroisse Saint-Léger-Sainte-Procule pour le prêt de la belle salle que nous avions inaugurée il y a 4 ans.

Pour l’équipe locale
Brigitte Thouvenot
DDMUE – Diocèse de Moulins