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Rencontre fraternelle pour prêtres et religieuses venus d’ailleurs

A Toulouse, la Journée Missionnaire Mondiale (JMM) a été célébrée de manière originale, en organisant une rencontre pour et avec des prêtres et religieuses venus d’ailleurs. La rencontre n’a pas été seulement une réunion fraternelle. Le témoignage de nos « missionnaires étrangers » a été l’occasion de réfléchir à leur présence missionnaire… et par effet miroir, à la présence missionnaire des « locaux ».

Rencontre fraternelle pour prêtres et religieuses venus d’ailleurs ! Les religieuses MEP, originaires d’Inde, témoignent de leur expérience française.

Des religieuses MEP, originaires d’Inde, témoignent de leur expérience française.

A l’occasion de la semaine missionnaire mondiale qui se déroulait du 14 au 21 octobre 2018, une soirée de rencontre fraternelle a été organisée le 18 octobre à la maison diocésaine du Christ Roi. Mgr Le Gall, archevêque de Toulouse était présent ainsi qu’une vingtaine de prêtres et un groupe de religieuses des missions étrangères.

La soirée s’est déroulée en 3 temps : un temps de témoignages suivi d’un temps d’échange entre tous les participants et d’un temps de prière pour la mission. La soirée s’est clôturée par un temps convivial autour d’un apéritif dînatoire préparé par une Congolaise et qui a eu un vif succès !

Après un mot d’accueil de Mgr le Gall, nous avons écouté le témoignage du Père René Agnero, originaire de Côte d’Ivoire et incardiné dans le diocèse de Toulouse depuis janvier 2003 après être arrivé en France par le biais de la communauté franciscaine. Il est actuellement en mission dans l’ensemble paroissial de Tournefeuille et aumônier de « l’association Virgo Fidelis ». Puis nous avons écouté le témoignage du Père Rigobert, congolais, assomptionniste et arrivé en France en 2015. Il est depuis cet été administrateur de la paroisse St Exupère à Toulouse.

Chacun d’eux a répondu au questionnaire suivant élaboré par le service de la mission universelle à partir du Thème « J’ai soif de Toi, Viens ! ». C’est le thème de la semaine missionnaire mondiale.Vous avez répondu à l’appel de Dieu en devenant prêtre dans votre pays,
– Pouvez–vous témoigner du parcours qui a été le vôtre ?
– Comment avez-vous reçu cet appel et quel a été votre cheminement ?
A un moment vous avez accepté de quitter votre pays et vos occupations sacerdotales quotidiennes pour découvrir et/ou approfondir la réalité d’une paroisse française.
– A votre arrivée dans le diocèse de Toulouse avez-vous eu des difficultés d’adaptation ?
– Avez-vous perçu des différences, de grandes différences entre votre pays et la France ?
– Comment faites-vous pour susciter cette soif de Dieu chez les chrétiens que vous rencontrez  et leur permettre de devenir des « disciples missionnaires » ?

Ce questionnaire leur a permis de rendre compte concrètement  de leur parcours sur le terrain. Pour le Père Agnero, c’est le projet missionnaire des Franciscains en Afrique qui a nourri sa vocation. Il n’a pas le souvenir d’avoir eu de grosses difficultés d’adaptation car il s’est toujours senti en mission. Ce n’est pas la couleur de peau qui fait l’homme. C’est l’être humain qui prime au nom de Jésus. « Fleuris là où le Seigneur a semé » est sa devise. Être en communauté franciscaine l’a aidé. Il nous a dit être le témoin de l’arbre planté par les missionnaires et poursuivre l’œuvre des missions  aujourd’hui, insistant sur l’absence de distinction ecclésiale.

Je vous fais confiance et je bénis le Seigneur de votre présence

Pour le Père Rigobert, on peut souligner le fait que pour lui  les gens ne sont pas individualistes en Europe mais qu’on leur apprend à être autonomes contrairement à ce qu’il connaît des Africains. Pour les assomptionnistes, toute paroisse est confiée à la communauté avant d’être la responsabilité d’un curé. L’enseignement du Caté lui a permis d’entrer dans la mentalité des gens ordinaires. « Ici on rencontre des laïcs avec une foi forte qui ont le souci de l’Eglise ».

Au moment des échanges, tous les participants ont pu largement s’exprimer, témoigner et répondre aux questions ce qui a favorisé un temps riche en enseignement. J’ai pu noter qu’ils connaissent tous parfaitement, la date, l’heure et leurs conditions d’arrivée.Tant le choc culturel a été vécu fortement. Mais leur volonté d’évangéliser et d’annoncer la Bonne nouvelle prime sur tout et leur joie est très communicative.

Un groupe de religieuses MEP, originaires d’Inde, ont aussi partagé leur expérience française notamment en catéchèse

Mgr Le Gall a repris la parole en concluant : « Je vous fais confiance et je bénis le Seigneur de votre présence »

Armelle Becquey
DDMUE Toulouse