Pèlerinage à Lourdes de la pastorale des migrants de Nice : cocktail spirituel savoureux !

Pèlerinage à Lourdes du diocèse de Nice, juillet 2024

Prenez deux Nigérians, une Russe, une Congolaise, une Ivoirienne. Ajoutez une Vietnamienne ayant des soucis avec son titre de séjour et un ex-détenu. Accompagnez le tout de quelques personnes investies. Versez dans le pèlerinage du diocèse de Nice à Lourdes, résultat : un cocktail spirituel savoureux !

Au-delà de cette présentation légère, les objectifs de la participation de demandeurs d’asile accueillis, anciens et actuels, du programme d’accueil JRS Welcome des Alpes-Maritimes au pèlerinage diocésain étaient bien pastoraux. Les voici tels qu’ils ont été élaborés lors de l’organisation :

• Accueillir au sein du pèlerinage diocésain à Lourdes des catholiques réfugiés et demandeurs d’asile en migration.
• Découverte de l’église diocésaine et à travers les multiples rencontres, les nations présentes dans l’église universelle.
• Découverte de Lourdes, du sanctuaire marial.
• Rencontre avec Marie, pour soigner les souffrances liées à la migration.
• Faire une expérience de vie fraternelle sous le regard de Marie.
• Proposer et faire une pause dans les incertitudes du parcours migratoire.

Qu’ont vécu nos pèlerins ?

Ils n’ont rien raté de Lourdes, de messe en messe, de rencontres en rencontres. Ils ont côtoyé les pèlerins du diocèse qui cherchent comme chacun, par Marie, le visage du Christ notamment lors de la journée festive à la cité Saint Pierre. Ils ont pu vivre un moment fort de cette Église qui parfois nous semble blessée et souffrante, mais ils l’ont vue joyeuse et fervente avec les 20 000 pèlerins rassemblés à la basilique Saint Pie X pour la messe internationale ou lors de deux processions aux flambeaux. Ils l’ont vue jeune et sympathique avec les jeunes de l’aumônerie de Menton et du Cannet qui étaient hébergés au même endroit. Ils ont été profondément touchés par les malades qu’ils ont pu accompagner un jour en les brancardant. Mais surtout, ils se sont laissés toucher par Marie à la grotte. Ils ont confié leurs prières en déposant un cierge aux brûloirs. Ils ont pu laver leur âme avec le geste de l’eau aux piscines et pleurer doucement en recevant le sacrement des malades. Ils ont même pu venir se recueillir devant le Saint Sacrement à la chapelle de l’adoration.
J’ai moi-même été profondément touché par leur recueillement et la sincérité de leur foi.

Le tout s’est achevé par un bon repas dans un restaurant africain qui a été apprécié par tous, tant par l’ambiance festive et la bonne humeur qui y régnait que par la qualité des mets servis et appréciés de chacun, quelle que soit son origine !

Ils reviennent pleins d’espérance pour la suite de leur parcours migratoire qui, nous l’espérons, les mènera à l’intégration.

« J’en ai la certitude : ni la mort ni la vie, ni les anges ni les Principautés célestes, ni le présent ni l’avenir, ni les Puissances, ni les hauteurs, ni les abîmes, ni aucune autre créature, rien ne pourra nous séparer de l’amour de Dieu qui est dans le Christ Jésus notre Seigneur ». Rm 8, 38-39

Ils en témoignent !
On recommence quand ?

Claude Seguin, diacre co-délégué à la pastorale des migrants.
Coordinateur du programme JRS Welcome.