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Relire des extraits des grands textes sur la mission

Voici des extraits de grands textes sur la mission des dernières décennies. Suivis de quelques questions simples aptes à nourrir un travail de petits groupes suivi d’une réflexion en grand groupe. Ceci a été expérimenté lors de l’Université d’été de Peltre en août 2014. (choix des textes effectué par Pierre Diarra).

 

Textes et questions pour aller plus loin :  
Choisir deux textes et répondre aux questions

1 – « Envoyée par Dieu aux nations pour être « le sacrement universel du salut », l’Église, en vertu des exigences intimes de sa propre catholicité et obéissant au commandement de son fondateur (cf. Mc 16, 16), est tendue de tout son effort vers la prédication de l’Évangile à tous les hommes. Les Apôtres eux-mêmes, en effet, sur lesquels l’Église a été fondée ont suivi les traces du Christ, « ont prêché la parole de vérité et engendré des Églises ». Le devoir de leurs successeurs est de perpétuer cette œuvre, afin que, « la Parole de Dieu soit divulguée et glorifiée » (2 Th 3, 1), le Royaume de Dieu annoncé et instauré dans le monde entier. » (Vatican II, Ad gentes, n°1) « Par nature, l’Église, durant son pèlerinage sur terre, est missionnaire, puisqu’elle-même tire son origine de la mission du Fils et de la mission du Saint-Esprit, selon le dessein de Dieu le Père. » (Vatican II, Ad gentes, n°2)
Que comprenez-vous ? Comment l’Église peut-elle mettre cela en pratique aujourd’hui ?

Bible ouverte2 – « Le Christ est la lumière des peuples ; réuni dans l’Esprit Saint, le saint Concile souhaite donc ardemment, en annonçant à toutes les créatures la bonne nouvelle de l’Évangile répandre sur tous les hommes la clarté du Christ qui resplendit sur le visage de l’Église (cf. Mc 16, 15). L’Église étant, dans le Christ, en quelque sorte le sacrement, c’est-à-dire à la fois le signe et le moyen de l’union intime avec Dieu et de l’unité de tout le genre humain, elle se propose de mettre dans une plus vive lumière, pour ses fidèles et pour le monde entier, en se rattachant à l’enseignement des précédents Conciles, sa propre nature et sa mission universelle. » (Vatican II, Lumen gentium, n°1)
Que retenez-vous d’important dans ce texte et pourquoi ?

 

3 – « L’Église catholique ne rejette rien de ce qui est vrai et saint dans ces religions. Elle considère avec un respect sincère ces manières d’agir et de vivre, ces règles et ces doctrines qui, quoiqu’elles diffèrent sous bien des rapports de ce qu’elle-même tient et propose, cependant reflètent souvent un rayon de la vérité qui illumine tous les hommes. Toutefois, elle annonce, et elle est tenue d’annoncer sans cesse, le Christ qui est « la voie, la vérité et la vie » (Jn 14, 6), dans lequel les hommes doivent trouver la plénitude de la vie religieuse et dans lequel Dieu s’est réconcilié toutes choses (2 Co 5, 18-19). Elle exhorte donc ses fils pour que, avec prudence et charité, par le dialogue et par la collaboration avec les adeptes d’autres religions, et tout en témoignant de la foi et de la vie chrétiennes, ils reconnaissent, préservent et fassent progresser les valeurs spirituelles, morales et socio-culturelles qui se trouvent en eux. » (Vatican II, Nostra aetate, n°2)
Que retenez-vous d’important dans ce texte et pourquoi ?  

4 – « L’Église doit entrer en dialogue avec le monde dans lequel elle vit. L’Église se fait parole ; l’Église se fait message ; l’Église se fait conversation. » (Paul VI, Ecclesiam suam, n°67)
Que comprenez-vous ? Comment l’Église peut-elle répondre à cet appel aujourd’hui ?

5 – « L’homme contemporain croit plus les témoins que les maitres, l’expérience que la doctrine, la vie et les faits que les théories. Première forme de la mission, le témoignage de la vie chrétienne est aussi irremplaçable. Le Christ, dont nous continuons la mission, est le « témoin» par excellence (cf. Ap 1, 5; 3, 14) et le modèle du témoignage chrétien. L’Esprit Saint accompagne l’Église dans son cheminement et l’associe au témoignage qu’Il rend au Christ (cf. Jn 15, 26-27). La première forme de témoignage est la vie même du missionnaire, de la famille chrétienne et de la communauté ecclésiale, qui rend visible un nouveau mode de comportement. Le missionnaire qui, malgré toutes ses limites et ses imperfections humaines, vit avec simplicité à l’exemple du Christ est un signe de Dieu et des réalités transcendantes. » (Jean-Paul II, Redemptoris missio, n°42)
Que retenez-vous d’important dans ce texte ?

6 – « La nouvelle évangélisation est-elle le fer de lance de la mission de l’Eglise, ou un mot-valise dans lequel on peut mettre à peu près ce qu’on veut ? Ne serait-elle qu’un gadget, invitant à s’adapter de manière assez superficielle au monde contemporain ? Au terme du synode, il faut dire au contraire que l’Eglise dans son ensemble est appelée à vivre un véritable renouveau intérieur. Une expression comme « évangélisation renouvelée » correspondrait bien à cette dynamique, ainsi qu’à l’évolution du concept de « nouvelle évangélisation » ces dernières années » (Geneviève Comeau, « Nouvelle évangélisation, ou évangélisation renouvelée ? », dans Études, septembre 2013, p. 209)
Qu’en pensez-vous ?

7 – « Évangélisation globale»
L’évangélisation est un processus complexe, qui comprend différents éléments. Parmi ceux-ci, l’animation missionnaire a toujours accordé une attention particulière à la solidarité. Cela constitue aussi un des objectifs de la Journée missionnaire mondiale qui, par l’intermédiaire des Œuvres pontificales missionnaires, sollicite l’aide pour l’accomplissement des tâches d’évangélisation en terre de mission. Il s’agit de soutenir des institutions nécessaires en vue d’établir et de consolider l’Église par les catéchistes, les séminaires, les prêtres et de donner également sa contribution en vue de l’amélioration des conditions de vie des personnes dans les pays où les problèmes de pauvreté, de malnutrition surtout infantile, de maladies, de carence des services de santé et d’instruction sont les plus graves. Tout cela rentre également dans la mission de l’Église. En annonçant l’évangile, elle a à cœur la vie humaine au sens le plus complet. Le Serviteur de Dieu, Paul VI, affirmait que dans l’évangélisation, il n’était pas acceptable que l’on néglige les thèmes concernant la promotion humaine, la justice, la libération de toute forme d’oppression, tout en respectant, évidemment, l’autonomie de la sphère politique. Se désintéresser des problèmes temporels de l’humanité reviendrait à « oublier la leçon qui vient de l’évangile sur l’amour du prochain souffrant et nécessiteux » (Exhortation apostolique Evangelii nuntiandi, 31.34), car cela ne serait pas conforme avec le comportement de Jésus, qui « parcourait toutes les villes et les villages, enseignant dans leurs synagogues, proclamant la bonne nouvelle du Royaume et guérissant toute maladie et toute langueur » (Mt 9,35). » (Benoît XVI, Message pour la Journée missionnaire mondiale, 2011)
Que trouvez-vous d’important dans ce texte et pourquoi ?

 

Pierre Diarra
26 Août 2014