Le Mans : la rencontre des missionnaires étrangers

Le Mans : Rencontre des missionnaires étrangers
Les missionnaires étrangers présents dans le diocèse du Mans se sont réunis autour de Mgr Jean-Pierre Vuillemin, avec l’équipe du service diocésain de la Mission Universelle de l’Église.

Notre journée a été encadrée par la messe du jour à l’église paroissiale de Neufchâtel-en-Saosnois, où un nombre de paroissiens au moins équivalent au nôtre nous ont rejoints, ce qui faisait une belle assemblée comme le suggèrent les photos puis les vêpres à Perseigne, où malheureusement beaucoup avaient déjà dû nous quitter.

Après la messe, nous avons échangé à partir des questions proposées par notre évêque :

Comment notre foi nous aide-t-elle à vivre l’espérance ? Il était demandé de partir de ce que nous retenons de la bulle d’indiction de l’année sainte, en le mettant en lien avec une expérience vécue.

Il est impossible de rendre compte de la richesse de ce partage, retenons quelques points forts :

  • La réconciliation : installer une paix durable dans et entre chacun de nos pays, expérience de réconciliation dans une paroisse divisée
  • L’hospitalité, l’amour reçu et donné dans le service et la fraternité, alors que nous arrivons dans un pays où nous ne connaissons rien ni personne, où la langue est un obstacle, et où parfois nous nous demandons ce que nous venons faire
  • La proximité des vertus de patience, persévérance, foi, amour, et confiance avec l’espérance. « L’espérance est une personne : Jésus Christ lui-même » ; « Ce que nous ne comprenons pas à un moment, Dieu nous permet de l’accueillir plus tard »
  • Le désir de vie : « plus je marche avec Jésus plus l’espérance travaille en moi » ; « c’est Dieu notre espérance. Notre foi nous aide à croire ce que notre intelligence ne peut pas atteindre »

Le Mans : Rencontre des missionnaires étrangers

Des témoignages très forts ont été évoqués : le Père Jihad, supérieur du monastère de Mar Moussa en Syrie, soins reçus par l’un de nous de la part des sœurs de l’Enfant Jésus au Rwanda en 1994, force de la miséricorde perçue par un autre, l’appelant à pardonner à ses bourreaux alors qu’il pensait mourir. Depuis il est « libéré du poids de la vengeance et du mal », combativité, résilience et foi du peuple haïtien qui dit « Tant qu’il y aura une tête, on espère pouvoir porter un chapeau » …

Notre espérance s’appuie aussi bien sur des démarches de demandes de baptême dont on ne sait d’où elles viennent (nous avons beaucoup souligné que « nous ne savons pas ce que nous semons » ou « des personnes s’engagent alors qu’on ne fait rien »), le développement d’Églises et de vocations dans nos lieux d’origine (notamment Madagascar et Rwanda), que sur la charité reçue et partagée, les signes d’amour que Dieu nous adresse dans un contexte où sa place est remise en question. Elle repose aussi sur Marie, la Mère de Dieu, qui nous aide à tenir bon, mais aussi sur des témoins comme Monseigneur Romero qui avait dit « ‘sils me tuent, je ressusciterai dans le peuple salvadorien », les personnes qui nous entourent, notamment les migrants qui abandonnent tout… Le psaume 26 (27) a été beaucoup cité « Espère le Seigneur, sois fort et prends courage ; espère le Seigneur ». Mais aussi Isaïe 49, 15 « Une femme peut-elle oublier son nourrisson, ne plus avoir de tendresse pour le fils de ses entrailles ? Même si elle l’oubliait, moi, je ne t’oublierai pas »

Elle est aussi à la base de nos engagements « Jésus lui-même m’a dit « La paix soit avec toi […] n’aie pas peur ». Cela m’a donné confiance pour venir en France » ; « La vie qui m‘est donnée est une action de grâce pour le Seigneur »

Nous avons insisté sur le quotidien de l’espérance vécue au jour le jour. Nous avons souligné combien l’espoir est à vue humaine tandis que l’espérance vient de Dieu et voit plus loin. « Comment ne pas espérer d’un Dieu qui nous a donné son propre Fils ? » ; « Notre grande espérance, c’est la vie éternelle […] Notre foi nourrit l’espérance » ; « Nous croyons que Jésus ne nous abandonnera jamais. Cela nous invite à nous abandonner entièrement à la divine Providence »

Les échanges se sont poursuivis au cours du repas très intercontinental, avec des cerises du jardin des sœurs de Neufchâtel. Certains ont dû repartir tôt en raison d’engagements. Celles et ceux qui le pouvaient ont profité de la visite du site de l’abbaye de Perseigne que Marie nous a fait imaginer et dont elle nous a fait visiter le « frigo » d’époque. Les vêpres du jour nous ont permis de rendre grâce pour cette bonne journée.

L’an prochain, rendez-vous est déjà pris avec l’évêque pour le samedi 11 avril.

Michèle Damay, de la mission universelle du Mans

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