Première édition du Festival missionnaire à Béhuard

Piloté par le service de la Mission universelle du diocèse d’Angers, ce temps fort se veut festif et solidaire. Il s’adresse particulièrement aux jeunes, pour lesquels plusieurs organismes de volontariat international seront présents.

Le festival missionnaire, qui se tiendra les 3 et 4 juillet 2021, au sanctuaire marial de Béhuard (49), sur une île de la Loire, est la nouvelle formule d’une fête diocésaine, « Église sans frontières », célébrée pendant des années à l’Assomption (15 août).

« Dans les années 70, le diocèse d’Angers a compté jusqu’à 340 missionnaires », précise Marthe Taillée, déléguée diocésaine à la Mission universelle. Le diocèse accueille aussi des prêtres étrangers en service pastoral d’été. Plusieurs congrégations missionnaires ont leur maison-mère en Anjou où elles forment leurs recrues venues d’ailleurs. Le diocèse d’Angers poursuit donc sa longue tradition missionnaire, tout en la renouvelant.

« Quelle sera ta mission ? », une question posée aux jeunes

Samedi matin, Mgr Emmanuel Delmas, évêque d’Angers, accueillera les prêtres étrangers puis les enverra officiellement en mission dans les paroisses. D’habitude, il peut tabler sur une vingtaine de clercs mais la pandémie de Covid-19 a fortement impacté l’obtention des visas. « Nous avons fait appel à des prêtres déjà présents en Europe ou à des prêtres aux études en France » explique la déléguée. Alors qu’ils étaient 34, il y a deux ans, une dizaine seulement devrait officier dans le Maine-et-Loire cet été.

Samedi après-midi, une table-ronde en partenariat avec la radio RCF, réunira La DCC (Délégation Catholique pour la Coopération), Fidesco (Communauté de l’Emmanuel), la branche « jeunes » de l’Oeuvre d’Orient et les Missions étrangères de Paris (MEP). En réponse à l’interpellation du festival, les responsables des organismes de volontariat aborderont les questions pratiques (modalités de départ, formation et accompagnement). D’anciens volontaires témoigneront de l’expérience humaine et spirituelle vécue en mission, comme Bastien, ancien volontaire DCC au Tchad. « En ce moment, deux volontaires originaires d’Anjou sont sur le terrain : Florent, 30 ans, et Clémence, bientôt 24 ans », complète Anaïs Montaclair, chargée de communication réseaux à La DCC. « On abordera sans doute aussi « l’inversement de la mission », poursuit Marthe Taillée, qui évoque « le juste retour des choses » exprimé par certains prêtres étrangers dont les pays d’origine ont été évangélisés par des congrégations missionnaires, comme celle des Pères blancs, par exemple.

Tout au long du week-end, l’association Entraide missionnaire Anjou (EMA) tiendra son vide-grenier au profit de projets en Afrique. Il permet de reverser plusieurs milliers d’euros chaque année. Des temps de prière (adoration, chapelet) complètent le programme qui se terminera par un concert gospel.

« Le temps est révolu des missionnaires à longue barbe et en soutane », analyse Marthe Taillée. Elle souhaite faire comprendre que l’évangélisation n’est plus réservée aux religieux, religieuses ou prêtres. Il s’agit bien à chacune et chacun d’annoncer le Christ en 2021. « Et la mission est de partout à partout » conclut-elle.

Claire Rocher (SNMM)

Un autre événement missionnaire en préparation pour 2022

Signe d’ouverture à l’Eglise universelle, des communautés ayant accueilli des prêtres étrangers ont monté des jumelages. C’est le cas de la paroisse de Saint-Lambert-et-Saint-Gilles-en-Linières, jumelée avec celle de Kokologho, au Burkina Faso. Ce lien ecclésial privilégié fêtera son quarantième anniversaire en 2022 !

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