Gens du Voyage : le pèlerinage à Lourdes annulé pour raisons sanitaires
L’annulation du pèlerinage des Gens du Voyage à Lourdes (initialement prévu du 16 au 24/08) a suscité de nombreuses réactions. Mgr François Jacolin, évêque de Luçon et référent épiscopal pour cette aumônerie, et le Père Vincent Bedon, aumônier national, en expliquent les raisons et invitent à chacun à être « instrument de paix ».
Dans une vidéo postée sur la page Facebook de l’Aumônerie des Gitans et Gens du Voyage, samedi 14 août, Mgr François Jacolin, évêque de Luçon, regrette : « Cette année, le pèlerinage des Gens du Voyage à Lourdes ne peut pas avoir lieu dans les conditions habituelles ». La pandémie de Covid-19 aura donc eu raison de ce rendez-vous annuel et ce, pour la seconde année consécutive.
Ainsi, en 2019, la municipalité de la cité mariale avait prévu 970 emplacements, répartis sur plusieurs terrains, pour ce temps fort. Certains voyageurs ont malheureusement fait part de leur mécontentement via « des injures ou des menaces sur les réseaux sociaux ». Pour calmer les esprits, Mgr François Jacolin appelle à respecter cette décision et l’équipe nationale qui porte l’animation de l’aumônerie. « Prions plutôt les uns pour les autres la Vierge Marie, notre Mère. Qu’elle nous réconforte dans ces moments difficiles, qu’elle nous rassemble dans la foi, unis à toute l’Eglise catholique » demande-t-il.
Le matin même du 14 août, l’aumônier national, le Père Vincent Bedon, avait justifié cette annulation en évoquant notamment la quatrième vague et le désistement du médecin du pèlerinage : « Il s’agit de notre santé à tous ». De plus, la décision avait été prise en lien avec les responsables des terrains. « Trois des quatre responsables de terrains, tous Voyageurs, souhaitaient cette annulation » confirme le Père Bedon.
Les Voyageurs ont néanmoins la possibilité de participer aux activités du sanctuaire à titre individuel. « Je leur conseille d »y venir plutôt en voiture et d’y rester peu de temps » poursuit l’aumônier. Il met en garde contre la division au sein de l’aumônerie, qui « ne vient pas de Dieu ». A l’image de Marie, Reine de la Paix, il invite chacun « à être instrument de paix ».