Prêtres venus d’ailleurs : témoignage d’un évêque d’ Afrique
Contribution de Mgr Bernard-Emmanuel Kasanda, évêque de Mbujimayi (R.D. Congo), à la réflexion sur les prêtres Fidei Donum en France, à l’occasion de l’Assemblée plénière des évêques de France, le 3 novembre 2015.
« Allez dans le monde entier. Proclamez l’Évangile à toute la création » (Mc 16,15)
Invité à venir prendre la parole devant vous pour aider à l‘approfondissement de la réflexion conduite par votre groupe de travail traitant de la réalité des « Prêtres venus d’ailleurs », je suis heureux de vous apporter ma modeste contribution sous forme de témoignage en tant que l’un des Evêques qui envoient ses prêtres en France tout comme dans d’autres pays, pour études et pour un service pastoral.
Ce témoignage répond aux questions que s’est posées votre Groupe de Travail qui réfléchit sur ces ‘’Prêtres venus d’ailleurs’’, communément appelés : « Fidei doum », dans la suite de votre Assemblée plénière d’avril 2008, qui avait traité de la question de ‘‘prêtres étrangers’’ en vue de mieux comprendre les motivations et les origines de ces prêtres venant d’ailleurs.
Il ne s’agit donc pas pour moi de faire, à cette occasion, un exposé académique sur ce que vous connaissez tous de ces prêtres Fidei Donum : de leur statut, encore moins de l’historique sur cette réalité missionnaire toujours actuelle en France, dans l’Eglise et dans l’exercice de la charge pastorale de ses pasteurs, les évêques.
Je vais évoquer quatre questions qui m’ont été proposées; à savoir : 1) en quoi est-ce important, ou non, d’envoyer des prêtres en France, en particulier comme fidei donum ? 2) Comment percevez-vous l’aventure humaine et spirituelle de ces prêtres, et à quelles conditions est-elle positive ? 3) Quelles attentes avez-vous vis-à-vis de nos Diocèses et de nous qui accueillons des prêtres fidei donum ? 4) Comment vivez-vous la préparation des prêtres avant leur envoi ? Est-il possible d’envisager une préparation au niveau d’un pays ?
Pour mieux cerner en profondeur ces questions, j’ai essayé ci-et-là de les reformuler.