Prêtres étrangers en ministère d’été
De nombreux prêtres venant d’ailleurs viennent en France en juillet et août pour assurer un remplacement d’été. A quelles conditions ce « remplacement » d’été peut-il devenir fécond, à la fois pour la communauté qui accueille ce PVA et pour ce prêtre lui-même ?
De nombreux prêtres étrangers viennent en France, en général durant les mois de juillet et août, pour permettre à des prêtres français de prendre des vacances, ou bien dans des zones touristiques (surtout le littoral) où les mois de juillet et d’août signifient un surcroît d’activités.
Ces prêtres viennent en général d’Afrique sub-saharienne. Beaucoup sont déjà en Europe, comme étudiants. Dans ce cas, le choc culturel Afrique-France est amoindri puisque ces prêtres vivent déjà en France (ou à Bruxelles ou Rome, en général).
Quelles sont les conditions de leur accueil ?
Quels sont les droits et les devoirs de chaque partie, la communauté qui accueille et le prêtre qui est accueilli ?
Comment favoriser un échange d’expérience entre Eglises, entre cultures ?
Comment manifester la présence de ces prêtres dans le presbyterium, dans l’Eglise diocésaine ?
Voilà bien des questions. Et le lecteur en a sans doute encore d’autres.
On trouvera ici non pas des réponses, mais des récits d’expérience, des échanges de bonnes pratiques, des propositions… chacun pourra, selon le contexte dans lequel il vit, s’informer, et s’inspirer de telle ou telle initiative
1- Chartes
Certains diocèses ont élaboré une charte pour rendre explicite les droits et devoirs de chaque partie. Ces chartes sont utiles pour le prêtre accueilli, pour la communauté au service duquel il se trouve, pour le diocèse d’accueil (français), pour les personnes chargées d’accompagner ce prêtre venu d’ailleurs dans son ministère et sa vie en France…
Charte Vannes ministère été Charte Coutances ministère été Charte Angers ministère été
Charte Carcassonne ministère été Charte Lyon ministère d’été Charte Toulouse ministère d’été
2- Avant la venue du PVA, un questionnaire pour mieux se connaitre.
Certains diocèses font parvenir aux prêtres candidats pour un ministère d’été un questionnaire afin de mieux connaitre les candidats. Cela rappelle aussi quelques exigences légales pour la résidence de ce prêtre en France (assurance, permis de conduire…)
Questionnaire aux PVA Angers Questionnaire aux PVA Vannes
Le diocèse de Nantes a prévu une procédure spéciale : Procédure Nantes
3- Rencontre au début du ministère pour faciliter l’intégration dans le diocèse (fin juin ou début juillet).Cette rencontre est souvent aussi ouverte à des membres des communautés d’accueil de ce PVA. Une formation en commun pour faciliter le dialogue !
Le diocèse d’Angers organise une rencontre rapide début juillet, pour faire connaitre le diocèse à ces nouveaux prêtres, pour faciliter leur accueil et leur transmettre quelques informations utiles… Entre le geste convivial et la session d’introduction !
4- Un témoignage de PVA. Deux prêtres VA disent à la fin de leur ministère d’été leurs impressions et évaluent l’apport de cette expérience !
Le diocèse de Nantes organise une soirée-bilan qui permet aux PVA de témoigner de leurs découvertes, de leurs difficultés.. cela permet aussi aux membres des communautés accueillantes d’entendre le témoignage de ces PVA qui ont partagé leur vie durant quelques semaines !
Echos soirée bilan Nantes Témoignages PVA Nantes
5- Synthèse : quelques points de repère si l’on veut accueillir des PVA pour un ministère d’été.
6- Quelques données chiffrées.
On peut estimer à environ 700 à 800 le nombre de prêtres qui viennent en France chaque année pour un mois ou deux l’été. Le service Accueil a reçu environ 550 lettres d’invitation en 2016 (sur ce nombre certains, certes, viennent pour des vacances ou des services de congrégation). Certains prêtres n’ont pas besoin de visa ! Le service des prêtres étudiants de Paris a ‘placé’ 150 prêtres étudiants en paroisse (toujours en 2016). A cela, il faut ajouter les quelques dizaines qui trouvent un lieu d’accueil par les MEP et ceux qui viennent de Rome ou de Bruxelles et qui n’ont pas besoin de lettre d’invitation. Ils s’adressent directement à un diocèse français.
Les documents rassemblés et présentés ici ont été collectés par Colette Bence, bénévole au SNMUE.
Antoine Sondag
février 2017