Vœux des petites sœurs de l’Assomption de Beauvais

Les PSA ont été fondées en 1865 par Antoinette Fage et le Père Étienne Pernet, afin de soulager la souffrance des familles ouvrières exilées dans les villes industrielles où elles avaient perdu les repères de la société rurale d’où elles étaient issues. La spiritualité des PSA, « Procurer la Gloire de Dieu par le salut des pauvres et des petits », les rend tout particulièrement attentives aux plus humbles, avec le souci de travailler à la construction d’un monde plus fraternel et plus juste, dans le respect de la dignité de chaque personne. C’est ainsi qu’elles sont engagées dans la communication du message chrétien à travers tous les domaines de l’action sociale telles la santé, l’éducation et l’action pastorale.

Les PSA font partie de la grande famille de l’Assomption qui comprend quatre autres congrégations : les Augustins de l’Assomption, les Oblates de l’Assomption, les Religieuses de l’Assomption et les Orantes de l’Assomption. L’avènement du règne de Dieu dans les âmes par l’amour du Christ, de la Sainte Vierge sa mère et de l’Église son épouse, résume le charisme de cette grande famille.

Les PSA comptent 376 sœurs réparties dans 58 communautés situées dans les cinq continents : Europe (France, Belgique, Espagne, Irlande, Italie, Portugal, Royaume-Uni), Amérique (Argentine, Brésil, Canada, Colombie, États-Unis, Pérou, Uruguay), Afrique (Burkina Faso, Congo Démocratique, Madagascar, Tunisie), Asie (Vietnam) et Océanie (Nouvelle-Zélande).

Dans son homélie, le Père Stéphane Janssens, qui présidait la messe des premiers vœux des Sœurs Jeanne Florentine, Thérèse et Marie, a puisé dans la deuxième lecture du jour pour mieux expliciter la vocation des PSA. La lettre de Saint Jacques 2,1-5 nous invite en effet à « n’avoir aucune partialité envers les personnes » car « Dieu choisit ceux qui sont pauvres aux yeux du monde pour en faire des riches dans la foi et des héritiers du Royaume promis par Lui à ceux qui L’auront aimé ».

C’est au cœur de notre vie de chrétien que Saint Jacques nous interpelle, en nous prévenant contre le risque de préférer ceux qui sont riches à ceux qui sont pauvres. Il interroge notre regard qui a tendance à se poser spontanément sur les nantis, se détournant des personnes vivant dans la pauvreté, la précarité, la maladie, le dépouillement. Saint Jacques questionne également notre comportement : « Vous tournez vos regards vers celui qui porte le vêtement rutilant et vous lui dites ‘Assieds-toi ici, en bonne place’ et vous dites au pauvre ‘Toi, reste là debout’ ». Envers celui qui a tout et se porte bien, nous faisons de notre mieux pour qu’il soit à l’aise. Quant à celui qui manque de l’essentiel, nous le regardons avec condescendance et le maintenons dans une forme d’infériorité. Saint Jacques nous invite à évangéliser notre regard, par une décision de conversion afin que nous prêtions la même attention à tous ceux que nous rencontrons, indépendamment de leur apparence ou de leur statut.

Le Père Stéphane a conclu en remerciant les Petits Sœurs de l’Assomption qui ont choisi de se faire petites au milieu de tous, nous rappelant ainsi que le Seigneur de gloire a choisi les pauvres et les petits pour manifester la puissance et la sagesse à l’œuvre dans la Croix.

Pascal Gbikpi, Service de Coopération Missionnaire de l’Oise

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