Les Sœurs de Saint-Vincent-de-Paul, missionnaires au cœur de l’Oise

Une des œuvres missionnaires des Sœurs de Saint Vincent de Paul se situe au cœur de l’Oise, à Beauvais. La ville se trouve, heureux hasard, non loin de Gannes, ce petit village, de l’Oise également, où Vincent de Paul, jeune prêtre, reçoit la confession publique et générale d’un vieillard mourant, épisode qui le bouleverse et constitue son premier pas de missionnaire.

A Beauvais donc, l’association Rosalie, conduite par les Sœurs de Saint Vincent de Paul, œuvre depuis près d’une vingtaine d’années dans le quartier Argentine de la ville où, à travers des activités d’animation et d’éducation à l’autonomie, elle s’est fixée comme objectif de contribuer au développement humain et social des familles et de leurs enfants, avec une priorité pour ceux qui vivent en situation de précarité.

C’est dans ce cadre que les familles et partenaires de Rosalie ont assisté ce mercredi 18 septembre 2024 à une présentation des séjours apprenants organisés cet été par l’association pour les enfants, les adolescents et les familles. Le premier de ces séjours, destiné aux enfants de 6 à 13 ans, s’est déroulé à Saint-Vincent-de-Paul, commune du département des Landes, située à une dizaine de kilomètres de Dax et lieu de naissance du futur Saint Vincent de Paul. Une seconde colonie apprenante, pour les adolescents cette fois, a eu lieu du 6 au 20 juillet 2024 dans la même région des Landes, au camping Les Pins du Soleil de Saint-Paul-Lès-Dax. Le troisième séjour était quant à lui destiné aux familles et s’est déroulé du 22 au 31 juillet 2024, toujours dans les Landes, avec 35 personnes dont 7 familles. Enfin, un camp équestre a permis à deux groupes, de six enfants chacun, de suivre un stage de cinq jours, du 12 au 16 août 2024 pour le premier groupe, et du 19 au 23 août 2024 pour le second, aux Écuries Heinola. Ce centre hippique, situé dans l’Oise, au hameau d’Armentières, entre La-Chapelle-aux-Pots et Savignies, vise à développer le lien entre l’enfance et le cheval.

Les commentaires des enfants et des adultes sur leurs séjours apprenants ne respiraient que la joie et l’enthousiasme. Apprentissage de l’autonomie, ces moments de voyage et de jeux ont un impact très positif sur la croissance et le développement des enfants. Guidés par des animateurs, les jeunes découvrent une nouvelle forme d’autorité et d’apprentissage de la liberté, sans leurs parents pour dicter l’intendance. Les jeux et activités auxquels ils participent leur permettent d’apporter leurs idées, de participer aux tâches et d’enrichir leur culture générale. Enfin, la vie commune avec d’autres enfants, qui ne font pas partie de leur quotidien en temps normal, renforce leurs capacités de communication et d’échange, les préparant ainsi à leur vie future en société. Quant aux séjours-familles, les parents s’accordent à dire que ces vacances sont l’occasion de faire évoluer leurs relations avec leurs enfants ou adolescents, dans le bon sens, avec plus de lien et de complicité.

Un sketch joué par les enfants leur a permis de retracer la vie de Saint Vincent de Paul. Né en 1581, ordonné prêtre à 19 ans, capturé par les Barbaresques et soumis à deux années d’esclavage en Afrique du Nord, Vincent de Paul se consacre aux oubliés de la société (malades, galériens, réfugiés, illettrés, enfants trouvés) et fonde successivement la Congrégation de la Mission (Lazaristes), destinée à former des prêtres pour l’évangélisation des campagnes, et la Compagnie des Filles de la Charité, pour le service des pauvres. Plus que l’importance de ses fondations, c’est l’humilité et la douceur de Vincent de Paul qui frappent ses contemporains.

Pascal Gbikpi, Service de Coopération Missionnaire du Diocèse de l’Oise