Le Service national de la pastorale des migrants et des personnes itinérantes a donné un coup de jeune à sa revue : Courrier de la pastorale des migrants. Ce n’est pas seulement un nouveau look mais c’est un nouveau Courrier !

L’objectif de cette revue qui est l’organe d’information et de formation du service de la pastorale des migrants de la CEF est de « renforcer les échanges entre les évêques et leurs délégués ; entre les agents pastoraux sur le terrain et la recherche théologique ; entre les fidèles autochtones et les frères et sœurs venus d’ailleurs » (citation de l’éditorial). Ce Courrier doit aussi refléter les expériences qui se vivent en matière de migrations dans les divers diocèses de France.

Dans ce premier numéro de la nouvelle série, on trouvera un dossier intéressant sur les couloirs humanitaires. Ceux qui s’intéressent à l’humanitaire connaissent ce concept de couloir humanitaire. Il s’agit de garantir l’acheminement de l’aide humanitaire aux populations civiles en cas de conflit. Le Conseil de sécurité de l’ONU a réaffirmé dans plusieurs résolutions la nécessité de permettre au personnel humanitaire d’accéder sans entrave et en toute sécurité aux civils victimes de conflits […] et d’assurer la protection de l’aide humanitaire. D’une manière analogique, le couloir humanitaire doit permettre aux personnes menacées, de quitter les zones où leur vie est en danger. Ou bien encore de quitter les pays où ils ne peuvent plus résider afin de gagner des pays où ils pourront déposer une demande d’asile.

Couloir humanitaire : c’est à l’origine un concept juridique, et plus particulièrement un mot faisant partie du droit humanitaire (protection des populations civiles en cas de conflit international ou de conflit interne à un Etat).

Ce concept a connu un certain succès en France récemment. Les personnes susceptibles de devenir réfugiées doivent pouvoir quitter leur pays d’origine ou de transit : en traversant des zones de conflit, des déserts ou la mer Méditerranée. En prenant ainsi des risques considérables, en étant aux mains de passeurs qui les exploitent ou les asservissent… Si l’on veut éviter cela, il faut permettre à ces personnes de déposer une demande d’asile dans leurs pays d’origine et garantir leur transport vers la France en toute sécurité. Ce qu’on appelle dès lors un couloir humanitaire.

Les Français ne peuvent pas, d’un côté s’indigner de la mort des migrants qui traversent la Méditerranée, et d’autre part refuser de mettre en place une solution alternative. Cette solution alternative porte un nom : le couloir humanitaire.

Ce numéro du Courrier de la pastorale des migrants nous informe sur ces couloirs humanitaires et sur bien d‘autres sujets encore. Une revue utile à lire ou à consulter. On la trouve certainement dans un centre diocésain d’information ou auprès du délégué diocésain aux migrations de votre diocèse.

Antoine Sondag
février 2018

Courrier : trois numéros par an   s’abonner   Site de la pastorale des migrants.