Échos du Congrès Mission 2020

Ce weekend, j’ai participé au 6ème Congrès Mission, qui s’est tenu à Paris du 25 au 27 septembre sur le thème de « Guérir, bâtir et annoncer« , c’était ma première participation.

2020.10.06_Congrès-mission. Échos du Congrès mission 2020

Je remercie les Œuvres pontificales missionnaires (O.P.M) qui m’ont permis d’entrer et les organisateurs qui ont gardé l’esprit du Congrès, tout en modifiant les aspects pratiques. Une fois accepté le masque et les distances, les tables rondes ont pu se tenir et les idées s’échanger.

Celle qui s’intitulait « Comment retrouver les 99 brebis de nos paroisses », m’a interpelée dans son titre, car c’est le cri du cœur des prêtres Fidei Donum qui viennent en France pour la Mission et que je rencontre lors des sessions Welcome, organisées par la Cellule Accueil. Ce service est une équipe du Service National de la Mission Universelle à la Conférence des Évêques.

A la question des conditions requises pour chercher les brebis perdues, les 3 interlocuteurs (Mme Maëlle de Portzamparc, M Julien Coffinet et le père Luc Pialoux) ont unanimement signifié qu’une conversion personnelle du cœur est indispensable, le déplacement intérieur et le désir d’aimer le frère pour sortir aux périphéries.

A l’exemple de Jésus qui va sur les routes vers ceux qui sont loin des synagogues et qu’il commence par regarder et aimer avant toute parole.

Les obstacles qui nous freinent dans la mission sont la distance que crée une incompréhension des mots et des rites utilisés dans l’Église entre ceux qui sont dedans et ceux qui se sentent étrangers à ces pratiques et qui attendent autre chose de l’Église, quelque chose de plus proche de leur besoin de fraternité, d’écoute et de partage.

Après la conversion au Christ il faut se convertir au monde, Dieu a créé le monde et devant le péché il a envoyé son Fils pour comprendre ce dont les hommes ont besoin, avec ce souci dont parle le pape François d’être proche de l’odeur des brebis.

Durant l’après-midi plusieurs ateliers permettaient d’avoir une idée plus concrète d’actions possibles en gardant cet état d’esprit.

Le premier atelier était animé par le père François Xavier Généville (diocèse de Clermont), il est le plus jeune prêtre de son diocèse et a été ordonné en 2008 ! Il nous a expliqué comment son diocèse s’est inspiré des pays de missions pour organiser la pastorale essentiellement rurale. Des équipes de prêtres in solidum vont une semaine par mois sur le lieu de la paroisse pour partager avec les équipes de laïcs coordinateurs sur place, des temps de rencontres fraternelles, de formation, d’organisation des temps liturgiques et des visites aux malades et isolés. Les autres semaines les laïcs sont autonomes, et les prêtres sont dans d’autres paroisses. Pour eux c’est une vie plus fraternelle, faite de beaucoup de rencontres avec moins de kilomètres parcourus.

Le deuxième atelier partageait une expérience dans le Berry (diocèse de Bourges) pour rejoindre ceux qui n’entrent plus dans les églises car « si la messe n’est pas dite dans ma paroisse je n’y vais pas » mais qui souhaitent recevoir les sacrements. L’équipe paroissiale propose à ces personnes de les rencontrer chez eux pour un temps fraternel autour d’un diner partagé et d’un moment de prière de louange, et de chapelet.

On ne cherche pas à toucher le plus de monde possible mais à être proche des personnes, à les écouter. Ensuite on peur les inviter à des temps forts de la paroisse comme les weekends WEMPS, (Week-Ends Mission Prière Service – sont une initiative d’évangélisation en milieu rural, qui rassemble des jeunes au service des paroisses) leur proposer le parcours ALPHA.

Le troisième atelier reprenait une idée évoquée le matin qui s’appelle un « Dimanche Autrement », elle existe aussi bien à Saint-Nizier (diocèse de Lyon) que à Notre Dame d’Émeraude (diocèse de St Brieuc). Pour rejoindre les personnes qui viennent pour une préparation au baptême, au mariage et les familles des enfants du catéchisme, un dimanche par mois est organisé un temps différent de l’eucharistie dominicale à la même heure et au même lieu. Il commence par un accueil personnalisé, des chants, des prières, un moment d’enseignement par la parole et sur la personne de Jésus-Christ, et un temps de bénédiction pour chacun par les prêtres présents. Avant la COVID, un apéro et un repas terminaient ce temps fraternel qui faisait passer un dimanche en famille autrement !

Enfin, de mon tour du Village devant l’église Saint-Sulpice ou étaient rassemblés les différents stands des multiples partenaires du Congrès, je retiens ce site internet de référence pour booster les paroisses : actionenparoisse.com. C’est un partage d’expérience dans tous les domaines de la vie paroissiale pour échanger les bonnes idées et laisser l’Esprit Saint vous inspirer.

Mme Alix de Rosamel
CEF, SNMUE, Cellule Accueil
octobre 2020

Les vidéos des conférences sont disponibles sur le site du Congrès Mission.