Conseil national des aumôneries de la migration

Conseil national de la migration

Les aumôneries catholiques de la migration ont rejoint le 14 octobre après-midi les délégués à la pastorale des migrants avant de tenir leur Conseil le lendemain.

Le 15 octobre 2025, le Conseil national des aumôneries de la migration s’est retrouvé autour de Mgr Philippe Marsset, évêque accompagnateur, et du Père Jacques Ollier, installé la veille au soir à la basilique Sainte-Clotilde comme directeur du Service Pastoral d’Études Politiques. Nous lui avions demandé d’aborder avec nous la question de la citoyenneté : comment participer à la vie de la cité lorsqu’on est migrant ?

Le père Ollier nous a proposé de partir du concret, de ce qui permet aux migrants de rentrer dans une dynamique de citoyenneté, car on devient citoyen, nous-disait-il, à travers des choix, la culture etc… Comment donc devenir citoyen, et le rester ?

D’abord en famille, s’il est possible de dialoguer, de s’informer, de discuter.  Développer un esprit et une forme de conscience citoyenne, cela commence dans le cadre familial. Puis l’école, où les enfants peuvent faire l’apprentissage de la représentation, comme délégués de classe par exemple. Ils prennent ainsi part au bien commun à l’échelle de l’école. Les associations permettent aussi à tous de s’intégrer à la vie de la nation et d’être représentés.

La richesse de l’intervention du père Ollier et les exemples qu’il a donnés ont permis ensuite un bon échange entre les participants, qui représentaient toutes les aumôneries moins une. Les choses se présentent différemment selon que l’on est déjà enraciné ou nouvellement arrivé, selon le pays de provenance, selon le degré de conscience politique ou les possibilités de participation que l’on avait dans son pays d’origine. Il est parfois difficile de maintenir une dynamique citoyenne lorsqu’on est sans cesse renvoyé au fait que l’on n’est « pas d’ici », que l’on est entre deux identités. Chacun s’est donc exprimé selon sa sensibilité propre et l’histoire de son aumônerie, dans un dialogue vrai et fraternel qui n’occultait ni les difficultés ni les différences.

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