Rencontres d’automne 2024 : textes et photos

Vendredi 8 novembre

Après le dîner, les 62 participant(e)s des réseaux de la Mission universelle, de la Pastorale des migrants et des aumôneries catholiques de la migration ont pu faire connaissance lors d’échanges informels.

Les participantes et les participants aux Rencontres d’automne devant la Grotte, à Lourdes.

Samedi 9 novembre

Notre session a débuté par l’intervention de Sœur Marie-Hélène Robert, Sœur Missionnaire Notre Dame des Apôtres, missiologue et professeur de théologie sue le thème « Comment l’histoire des missions dans le monde peut nous donner des pistes pour notre mission dans les diocèses aujourd’hui ».

Quelles pistes peut nous donner l’histoire des missions dans le monde pour notre mission dans les diocèses aujourd’hui (Présentation)

Quelles pistes peut nous donner l’histoire des missions dans le monde pour notre mission dans les diocèses aujourd’hui ?

Puis les participants ont pu réfléchir en groupe en groupe autour de 4 questions soulevées par l’intervention de Sœur Marie-Hélène.

Questions et Réponses

Le début d’après-midi a été consacrée à « Accepter la mission au risque de se trouver soi-même. Tel Pierre, tel Paul … ». Mme Béatrice Papasoglou, de l’Institut Catholique de Toulouse, nous a présenté ces deux figures majeures des débuts de l’Église, à travers des textes fondamentaux du Nouveau Testament. Avec elle nous avons parcouru l’Évangile de Jean, traversé par Pierre qui y est nommé plus de 40 fois et sous cinq appellations différentes. Elle nous a montré comment Jésus y accompagne chacune des questions et angoisses de Pierre. Et comment il n’attend pas que Pierre soit parfait pour lui confier sa mission, mais lui dit, à la fin de l’Évangile : « viens, suis-moi ».

Avec Paul, dans les Actes des Apôtres, nous avons vu comment Dieu élargit peu à peu le cercle des élus, en surprenant sa communauté par ses choix, comment tant Paul qu’Ananie et la communauté devront faire un chemin pour accepter le projet de Dieu : « il faut un retournement de Saul et de la communauté pour accueillir cette mission improbable. Dieu est en avance sur la communauté, sur l’Église, qui peine à courir derrière lui. La mission nous révèle qui nous sommes, comme un cadeau qui nous est fait pour atteindre ce que nous sommes. Nous tenons debout par ceux que nous rencontrons et par ceux qui nous envoient ».

L’après-midi s’est poursuivie par un temps de partage d’expériences pendant lequel les participantes et participants ont pu expliquer en quoi leur expérience missionnaire ou à l’international nourrit leur mission actuelle.

Dimanche 10 novembre

Nous avons pu participer à la messe de clôture de l’assemblée plénière des évêques de France, présidée par Mgr Éric de Moulins-Beaufort, archevêque de Reims, président de la Conférence des évêques de France, dans la basilique Notre-Dame du Rosaire.

Mgr Jean-Luc Garin, évêque de Saint-Claude, nous a ensuite partagé quelques réflexions sur la mission ad gentes et la mission inter gentes en reprenant des textes fondamentaux sur la mission, tirés d’Ad Gentes, Evangelii Nuntiandi, Redemptoris Missio et le mandat missionnaire chez Matthieu. Dans un deuxième temps, il nous a présenté le triptyque qui traduit sous forme picturale les grandes orientations pastorales de son diocèse.

Triptyque de la Pentecôte (diocèse de Saint-Claude)

Mgr Grégoire Cador, évêque de Coutances, Mgr Alexandre de Bucy, évêque d’Agen, et Mgr André Dupuy, chapelain du Sanctuaire de Lourdes avec une solide expérience comme nonce, nous ont dit comment leur expérience missionnaire ou internationale nourrit leur ministère.

Mgr Cador a évoqué ses longues années de ministère au Nord-Cameroun et a lancé quelques questions-réflexions : que signifie vivre la Bonne Nouvelle de la fraternité dans un monde où Dieu n’a plus sa place ? Jésus est venu apprendre à vivre en fils d’homme pour nous apprendre à vivre en fils de Dieu, comment pouvons-nous servir la rencontre d’un Père qui va à la recherche de ses enfants ? comment être des frères à la rencontre de leurs frères ?

Mgr de Bucy a introduit son témoignage par le souvenir de ce que lui a dit le prêtre qui l’accueillait à son arrivée comme Fidei donum au Mali : « s’il vous manque quelque chose vous me le dites et je vous dirai comment vous en passer ».  Il tire de son expérience la conviction qu’avec peu de moyens on pouvait faire des choses extraordinaires et l’importance de vivre notre foi sans complexe dans une société sécularisée (le Mali compte de 5 à 6% de catholiques).

Mgr Dupuy, qui nous a d’abord dit qu’il n’avait aucune appétence pour les mondanités liées à sa mission de nonce, a évoqué les « maladies » dont son expérience internationale l’avait guéri :  la maladie de l’hexagone – cesser d’être cartésien – et la maladie de la romanité – cesser de nous prendre pour le centre du monde. Il a également insisté sur le fait que tout témoignage est partial et partiel.

Lundi 11 novembre

Avec Mgr Denis Jachiet, évêque de Belfort Montbéliard, président de la Commission Dialogue, bien commun et amitié sociale, nous avons réfléchi à la question de savoir en quoi consiste la joie de la mission.

Paul VI dans Evangelii Nuntiandi évoque la « douce et réconfortante joie d’évangéliser, même lorsque c’est dans les larmes qu’il faut semer ». (EN 80) La joie de la mission passe par la joie qu’ont en eux ceux qui évangélisent. La source de cette joie, c’est le cœur du Christ. Une joie qui remplit le cœur et toute la vie de ceux qui l’ont rencontré et qui le suivent … Une joie qui dure parce qu’elle nous transforme ; une joie liée au témoignage explicite de vie ; une joie liée à l’annonce explicite de la Bonne Nouvelle ; une joie liée au fait de voir des personnes s’intégrer à la communauté chrétienne… Des joies qui sont comme des reflets de la joie intérieure qui rayonne sur le visage du Christ !

Nos Rencontres d’automne se sont terminées par la célébration de l’eucharistie présidée par Mgr Jachiet à la Grotte de Massabielle.

Maria Mesquita Castro
(Catholicité de l’Église)

Les Rencontres d’automne à Lourdes en images