Session Welcome 2017 : les textes
La session Welcome destinée en priorité aux prêtres s’est tenue du mardi 3 janvier 2017 au samedi 7 janvier 2017 à Lisieux.
Elle a réuni 55 prêtres venus comme fidei donum en mission pastorale en France. A l’exception d’un Polonais, tous venaient d’Afrique sub-saharienne. La moitié des participants à la session avait 47 ans ou plus, et la moitié moins de 47 ans. Le plus âgé avait 68 ans et le plus jeune 35 ans. La moitié des participants avaient été ordonnés depuis 25 ans ou plus. Et la moitié depuis moins de 25 ans. Le plus ancien était ordonné depuis 39 ans. Et le plus récent depuis 2 ans (et un était en formation).
Conclusion : ni par l’âge, ni par l’ancienneté d’ordination, on ne peut dire de ce groupe qu’il est « jeune ». Ces fidei donum ont un certain âge, ils ont une expérience pastorale consistante dans leur pays d’origine…
On trouvera ici le programme de la semaine. Et la liste des participants .
Le lundi, Mgr T. Jordan a présidé à un exercice de présentation des participants. Le pays et l’Eglise d’origine, la trajectoire, les attentes…. En fin de séance, le P. Jordan a adressé quelques mots au groupe constitué. En mentionnant quatre points d’insistance ici résumés.
Le mardi était consacré à un travail sur l’échange interculturel, ses chances et ses défis. Avec des travaux pratiques pour que chacun exprime son expérience personnelle. La journée était accompagnée par Jean-François Petit, assomptionniste, enseignant à l’Institut Catholique de Paris. On trouvera ici des notes prises lors de ses interventions.
Le groupe a pu avoir un long entretien avec Mgr Boulanger, évêque de Bayeux-Lisieux. Il a témoigné de son expérience d’évêque dans un diocèse « moyen » français. On trouvera ici des notes prises lors de son entretien avec le groupe.
Madame TOUMELOU, du Ministère de l’Intérieur, est venue parler de la laïcité, de la séparation des Eglises et de l’Etat… Nous n’avons pas de texte écrit.
On pourra se reporter à cette page du site internet de la CEF qui expose les grandes lignes de la laïcité à la française.
On pourra lire un petit ouvrage qui fait autorité : Jean-Louis Bianco, La France est-elle laïque ? Ed. de l’Atelier, 2016, 72 p. 8 €. Un avis autorisé : JL Bianco est le président de l’Observatoire de la laïcité depuis 2013. Il a été ministre des affaires sociales.
Sur les aspects juridiques de la laïcité, on consultera avec profit le dossier élaboré par Mgr Poinard, responsable des Communautés Catholiques francophones dans le monde, au sein du Service de la Mission universelle et par ailleurs enseignant en droit canonique sur ces questions.
Sr Marie-Laure Denès, directrice du Service Famille et Société à la CEF, est venue exposer un tableau de « quelques mutations sociales dans la France actuelle : défis pour l’Eglise« .
Le vendredi matin, Antoine Sondag, directeur du service de la Mission universelle, a brossé quatre grands défis qui attendent des prêtres venus d’ailleurs dans l’Eglise de France. « L’Eglise de France est certes en déclin numérique. Mais tout n’est pas que déclin. Il y a des révolutions silencieuses à l’œuvre dans cette Eglise. Je voudrais en citer quelques-unes ici :
– La première est la réussite de la réforme territoriale dans l’Eglise de France. Alors que l’Etat peine à réussir sa réforme des collectivités locales… L’Eglise a fait passer le nombre des paroisses (jadis aussi nombreuses que les villages, 36 000 en France) à environ 12000 paroisses nouvelles, ou communautés de paroisses.
– Seconde révolution silencieuse dans l’Eglise de France : la montée en puissance des diacres. Qui donnent une autre image du ministère ordonné à l’Eglise de France. Pour environ 5000 prêtres actifs en France (donc de moins de 75 ans), il y a maintenant près de 3000 diacres (permanents).
– Troisième révolution silencieuse : la montée des laïcs dans l’Eglise de France, laïcs en mission ecclésiale. Formés, nommés par une lettre de mission, en responsabilité… les prêtres doivent apprendre à vivre avec des laïcs en responsabilité (et parfois : sous leur responsabilité). Ces laïcs sont souvent des femmes. Il y a donc une affirmation de la place des femmes dans l’Eglise, et sans doute aussi du pouvoir des femmes.
– Dernière révolution silencieuse dans l’Eglise de France : l’internationalisation de cette Eglise. Place des prêtres venus d’ailleurs dans l’ensemble du clergé. Place des communautés ethnolinguistiques dans l’Eglise, alors que les catholiques « gaulois » sont souvent peu nombreux ou âgés…
L’Eglise de France bouge, mais souvent silencieusement. On n’en parle pas. Les phénomènes de mutation sont sous-médiatisés ».
Les soirées ont été consacrées à projeter des films, parfois de divertissement, parfois des documentaires.
Par exemple le documentaire : l’Heureux naufrage (Ovizion productions). Qui montre une société postchrétienne, post-moderne… il s’agit du Québec, mais peut-être la France est-elle dans une situation semblable ?
Voici la synthèse des évaluations faites par les participants de la session Welcome de janvier 2017
Michel Fournier (et Antoine Sondag)
février 2017