Université d’été 2021 : interventions et photos
L’université d’été du Service National Mission et Migrations s’est tenue du 23 au 27 août 2021 à Angers, à l’Hostellerie Bon Pasteur. Le thème en était « Penser global, agir local. Le développement local comme axe central de construction du monde de demain ».
Lundi 23 août
Après un temps de prière, et la présentation du programme de la session, une rencontre en petits groupes a permis aux participants de faire connaissance.
Romancier, essayiste, professeur et formateur, Michel Sauquet a travaillé dans le domaine de la coopération internationale en Éthiopie, au Brésil et en Asie, d’où son goût pour l’interculturalité. Proche de la famille franciscaine, il nous a parlé d’incertitude, de doute mais aussi d’espérance en ce temps de post-pandémie.
Les travaux et essais de Bernard Perret, ingénieur et socio-économiste, portent sur les questions économiques et sociales, l’écologie, l’anthropologie sociale et le christianisme. Son dernier ouvrage paru en juin 2021, « Quand l’avenir nous échappe » développe ce dont il a entretenu les participants : comment l’histoire humaine est faite d’incertitudes et comment l’image de l’Apocalypse comme révélation peut nous aider.
Cette journée s’est clôturée par l’eucharistie présidée par le P. Pascal Batardière, vicaire général du diocèse d’Angers, en présence des prêtres venus d’ailleurs, en mission d’été dans le diocèse.
Mardi 24 août
Thierry Philipponnat, économiste français, directeur de la Recherche et du Plaidoyer de l’ONG Finance Watch, composée en partie d’anciens professionnels de la finance, dont le principal objectif est de défendre l’intérêt public dans l’élaboration des réglementations financières, a invité les participants à regarder ce qui a changé après la crise financière de 2008.
- Son intervention à écouter ici très prochainement
Alessio Pecorario, qui travaille au sein du Dicastère pour la promotion du développement humain intégral, nous a présenté les propositions de l’Église pour l’après-crise. La Commission Covid-19 du Vatican a pour priorités : redéfinir et sauvegarder la véritable sécurité humaine, selon des termes centrés sur les personnes plutôt que sur les États ; écouter, connecter, inspirer des experts et des dirigeants politiques et religieux, pour faciliter les processus de rétablissement de la confiance et du dialogue internationaux
L’après-midi a débuté par un temps de travail en ateliers pendant lequel il était demandé aux participants, à l’aide de la « méthode des chapeaux » de réfléchir aux questions suivantes :
– Chapeau bleu : Après tout ce que nous avons entendu hier et ce matin, quelles actions concrètes retenons-nous ? Quelles étapes de mise en action ?
– Chapeau noir : Quels sont nos manques dans les diocèses pour le mettre en place ?
– Chapeau jaune : Quelles sont nos ressources ?
– Chapeau vert : Comment pouvons-nous l’adapter pour notre diocèse ? Quelles idées pour sa mise en œuvre ?
– Chapeau rouge : Qu’est-ce que je ressens ici et maintenant ?
Vaia Tuuhia, déléguée générale de l’association 4D, qui, dans le contexte de crises convergentes, s’est donnée pour mission de démontrer en quoi le combat pour un développement durable, apporte aussi des solutions à court terme.
Mercredi 25 août
Le matin, découverte de l’abbaye des bénédictines de Sainte-Bathilde, avec son potager en permaculture et son parcours spirituel dans le bois attenant à la communauté.
Après la célébration de l’eucharistie avec les sœurs, nous avons pu profiter du soleil et des jardins du monastère pour pique-niquer.
L’après-midi s’est poursuivie par la découverte de Méli mielo, où nous avons rencontré Jacky Bounaudet et ses abeilles qui produisent du miel en local, dans le Maine-et-Loire, tout en participant au développement du monde végétal qui nous entoure par l’entremise du travail de ces dernières.
Jeudi 26 août
La journée a débuté par une intervention en visio du cardinal Dieudonné Nzapalainga, archevêque de Bangui (RCA), qui nous a parlé de son action et partagé ses réflexions pour créer un développement durable local. Il a pointé l’importance de l’éducation, de l’agriculture, de la sécurité ainsi que du dialogue œcuménique et de l’interreligieux dans la possibilité d’une autre société.
La journée s’est poursuivie par des ateliers.
Maria Biedrawa et Cédric Ouanekponé (RCA) nous ont entretenus de la non-violence et de la paix. La violence génère l’absence de sens et d’espérance, sans perspectives, sans avenir. Résoudre les injustices sans violence, chercher la cohérence entre le but et les moyens est un devoir pour les chrétiens.
Rhim Mathlouthi (Tunisie) et le P. Etienne Ndong (Sénégal) ont abordé le sujet de l’agroécologie, de la production locale. Ils ont souligné la nécessité de s’adapter à l’environnement, d’un renforcement des nos capacités à agir et des actions collectives en lien avec le monde politique.
Brice Mackosso, secrétaire général de Justice et Paix Pointe-Noire (République du Congo) et un des animateurs de « Tournons la page Congo », mouvement citoyen en faveur d’une alternance démocratique, nous ont parlé de l’importance de la participation citoyenne à la gouvernance locale.
La fin de l’après-midi a été consacré à la visite de Mission-Langues, centre d’apprentissage de la langue française au service de la Mission Universelle de l’Église, qui a pour objectif de préparer, au niveau linguistique et dans un contexte approprié, les prêtres, religieuses, religieux et laïcs engagés, venant des cinq continents.
Lors de la soirée, Régis du Vachat et Brigitte Thouvenot, deux des participants, ont animé, pour l’un un atelier sur le changement climatique et la situation internationale à l’aube de la COP26 qui se tiendra à Glasgow, du 1 au 12 novembre 2021, et pour l’autre un atelier intitulé « Dialoguer avec la Parole de Dieu ».
Vendredi 27 août
Fin de l’université ! Après une visite rapide du musée consacré à Sainte Marie-Euphrasie Pelletier, fondatrice de la congrégation du Bon Pasteur, les participants, réunis en petits groupes, ont été invités à répondre à deux questions :
- Quels sont l’idée, le témoignage ou la bonne pratique que je vais essayer de partager avec les autres membres de ma communauté (quartier, paroisse, diocèse), dans l’espoir qu’un nouveau projet puisse naître ?
- Quelle est la nouveauté que je suis prêt/prête à introduire dans ma vie, pour vivre l’Évangile avec plus de cohérence et aider à construire le « monde de demain » ?
La matinée s’est terminée par une messe de clôture et d’envoi présidée par le P. Pascal Batardière, vicaire général du diocèse d’Angers.
Maria Mesquita Castro (SNMM)