Nous partageons la synthèse de Klaus-Martin SIMON, délégué diocésain de Strasbourg au Service de la Mission universelle – directeur des OPM et coordinateur de la province de Besançon, qui a participé à la session « Echanges » du 13 au 17 février 2023 au Centre d’accueil spiritain à Chevilly-Larue.

(…) Après ma présentation personnelle, je vous donne mon aperçu de cette semaine « ECHANGES » à Chevilly-Larue, avec ce que j’ai retenu personnellement et je vous livre mes interrogations ou interpellations, en avançant d’une manière chronologique dans le programme donné.

Lors de vos présentations, lundi en début de session, trois points, que j’ai aperçus, m’ont fait forte impression:

1. 1. Une grande maturité en parlant de votre mission et de votre vécu pastoral en France ;
   2. Une prise de recul et de distance, qui permet de relire et de valoriser ;
   3. Ce qui permet de vivre et de faire fructifier à la lumière de Dieu les joies et les peines de votre venue en France.

Ce partage d’expérience a permis de nommer neuf axes forts que vous avez notés, qui pourront guider davantage votre mission en France.

Dans vos prises de parole, souvent le mot « pastoral » en substantif ou en adjectif a été utilisé. Attention, c’est un langage de l’Eglise pour les initiés, qui n’est pas du tout compris par la société qui nous entoure. Il faudrait en permanence fournir un effort pour que nos paroles soient comprises par le monde actuel. Par exemple, un de nos prêtres en paroisse nous parle de l’amour de Dieu « à kiffer grave », donc « à consommer sans modération », pour être compris par un autre public.

Le mardi, nous avons eu l’intervention de Mme Isabelle Morel, sur le contexte pastoral en France, notamment sur la synthèse nationale du synode sur la synodalité.

C’est un processus pour être à l’écoute des fidèles et des acteurs de la pastorale qui doit nous mettre en route.

Trois points sont à souligner par moi, que vous trouvez dans les documents remis :

1. 1. 1. Se ressourcer dans la Parole de Dieu ;

L’homélie seule ne suffit pas, même s’elle est très bien préparée. Il y a une interpellation du peuple de Dieu adressée à ses pasteurs de tout mettre en œuvre pour goûter davantage à la Parole de Dieu ; soyons inventifs, le peuple de Dieu a soif de Sa Parole !

2. Donner les signes crédibles de la bonté de Dieu et de l’égale dignité des baptisés ;

C’est un chantier très vaste ; juste une attention particulière à l’égale dignité baptismale entre hommes et femmes, qui peut s’exprimer de multiples façons dans notre Eglise ; soyons inventifs !

3. Vivre en frères et sœurs dans le Christ.

Qu’est-ce que je peux mettre en œuvre, chez moi dans ma réalité ecclésiale, pour vivre la fraternité ? Toutes les études montrent que le manque de fraternité est le plus grand obstacle à l’évangélisation.

Suite à un échange après mon topo, je rajouterais que parfois la désobéissance évangélique sans faillir à l’obéissance nous permettrait de réaliser du nouveau par l’action de l’Esprit Saint.

Le mercredi matin, le Père Gilles François est intervenu sur le thème de « faire de l’Eglise une maison sûre ».

Malgré la saturation sur ce sujet, que nous pourrions éprouver, c’est toujours l’occasion d’une prise de conscience approfondie et d’une relecture collective et individuelle du passé. Un processus, qui m’a fait avancer personnellement, pour mieux servir l’Eglise.

A ce sujet, je formule une interpellation : Toute cette énergie investie pour rendre notre maison plus sûre ne doit pas transformer l’Eglise en forteresse. Au contraire, elle doit se traduire en énergie apostolique pour une Eglise en sortie et pour plus de vie.

L’après-midi était dédié aux « enjeux pastoraux de l’écologie intégrale, l’encyclique Laudato Si’ ».

Selon le pape François, « Tout est lié ». Par conséquent les racines de la question écologique sont d’abord intérieures et spirituelles. D’abord, il nous incite à développer la gratitude et l’émerveillement.

Ensuite, il nous invite à une conversion écologique, qui conduit le croyant à développer sa créativité et son enthousiasme. Pour qu’il y ait plus de vie sur terre.

Le jeudi, nous étions invités à vivre une aventure spirituelle, d’abord par le Père Paulin Poucouta, en méditant sur le texte dans les Actes des Apôtres de la rencontre entre « Philippe et l’Eunuque ». Par la suite, nous avons pu découvrir une partie de l’Eglise de Paris et de son passé, par un circuit spirituel.

Juste une remarque de ma part :

Osez la rencontre, heureuse ou parfois avec l’impression du raté, sous la conduite de l’Esprit Saint dans votre pastorale et en dehors, pour être pleinement au service du corps mystique du Christ.

Klaus-Martin SIMON, délégué diocésain de Strasbourg au Service de la Mission Universelle – directeur des OPM et coordinateur de la province de Besançon

Mars 2023

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