Journée Mondiale pour le Travail Décent 2022
Le 7 octobre 2022 aura lieu la 15ème Journée Mondiale pour le Travail Décent (JMTD). Pour expliquer ce qu’est le travail décent dans le transport maritime international, Benoit Faist, Secrétaire Général de la Mission de la Mer – Stella Maris France, est intervenu lors de la table ronde de la JOC (Jeunesse Ouvrière Chrétienne) sur le travail décent, à la « Fête de l’Huma » 2022, samedi 9 septembre.
En introduction, Benoit Faist a rappelé que le transport maritime était « historiquement la première industrie à avoir été mondialisée, avec la perte du lien entre le navire et l’État dont il « bat pavillon » ». Il a donné des critères pour un travail décent : rémunération, durée d’embarquement et de travail, congés… Quant aux conditions de vie et de travail, plusieurs ont été citées : hygiène et sécurité, accès aux soins médicaux, à des moments de détente (à bord et lors des escales) mais aussi existence des droits syndicaux.
La norme internationale (Convention du travail maritime de 2006) qui garantit ces droits doit pouvoir être contrôlée par l’Etat du port d’escale. Les « associations de bien-être des gens de mer », comme la Mission de la mer – Stella Maris France, et les Seamen’s clubs, participent à cette vigilance.
« Des situations d’abandons de navire et d’équipage n’ont pas disparu » a-t-il néanmoins regretté. Il a aussi dénoncé des conditions de travail « qui relèvent parfois d’un quasi esclavage », notamment en Asie du Sud-Est ou en Amérique latine, « en lien avec la pêche illégale ».
La Journée Mondiale pour le Travail Décent Elle est née en 2008, à l'initiative de la Confédération Syndicale Internationale alors que la crise financière menaçait la subsistance de millions de personnes à travers le monde. En France, des mouvements d'action catholique (ACO, JOC, Mission de la Mer, Mission Ouvrière) s’associent pour porter ensemble la revendication d'un travail décent pour tous et toutes. Cette année, ils sont particulièrement attentifs aux "situations de précarité et d’appauvrissement des travailleurs dans les emplois pourtant essentiels à nos vies et à nos sociétés".