Inquiétudes pour la situation au Burundi
De nombreux observateurs sont inquiets de la situation qui prévaut au Burundi. Un président qui s’accroche à son pouvoir, des élections contestées par une large partie de la classe politique, des réfugiés à l’étranger qui ne se sentent pas assez en sécurité pour rentrer, des assassinats politiques dont on ne trouve pas les auteurs… autant de signes d’une situation qui se dégrade.
Depuis avril 2015, plus de 300 000 réfugiés ont quitté le Brurundi (chiffres de UNHCR), la moitié a moins de 18 ans. La dérive autoritaire du régime de Bujumbura, qui réprime violemment les opposants au troisième mandat du président Pierre Nkurunziza et l’élimination de toute forme d’opposition politique en sont à l’origine. La volonté du parti au pouvoir de démanteler l’accord d’Arusha, conclu entre les élites hutu et tutsi en 2000, risque de conduire le pays à la violence en divisant les burundais.
L’ONG International Crisis Group alerte sur cette situation susceptible de dégénérer en urgence sociale, humanitaire et ethnique. Sur son site, des articles en français donnent la parole à des réfugiés burundais.
On trouvera aussi un rapport faisant le point sur la situation avec des recommandations pour le pouvoir burundais, l’organisation de l’Union Africaine, la communauté internationale, ce rapport est en anglais.
On se référera aussi au message de la Conférence Épiscopale burundaise à l’occasion de la clôture de l’année de la miséricorde. Les recommandations visant la politique sont discrètes mais présentes.
Antoine Sondag
Novembre 2016