Gabon : Non à la violence !
Le Gabon, pays d’Afrique centrale de presque 2 millions d‘habitants et dont la prospérité a longtemps reposé sur le pétrole, a connu en septembre 2016 des troubles graves, en réaction à la validation par la Cour constitutionnelle de la réélection d’Ali Bongo à la Présidence de la République. Des émeutes, des pillages, des morts, des centaines d’arrestations, ont suivi la proclamation des résultats et le principal adversaire d’Ali Bongo, Jean Ping, en avait appelé à la communauté internationale. Face à cette situation, Mgr Basile Mvé Engone, archevêque de Libreville, avait déjà adressé un message au peuple gabonais, appelant à cesser d’utiliser la violence, et Mgr Mathieu Madega Lébouakhéan, président de la Conférence épiscopale, se joignait à lui pour appeler majorité et opposition « à se ressaisir pour une sortie imminente de crise ». Le pape François, à l’angélus du 11 septembre, relayait cet appel : « « Je m’associe aux évêques de ce cher pays africain pour inviter les parties en présence à rejeter toute violence et à avoir toujours pour objectif le bien commun ».
Aujourd’hui encore l’opposition continue à demander le recomptage des voix et vient de rencontrer des représentants de l’Union européenne. Des élections législatives vont sans doute avoir lieu dans les mois à venir. Le pays se trouve donc encore sous tension. La Conférence épiscopale gabonaise, qui vient de terminer son assemblée plénière de janvier, publie un message adressé aux chrétiens, aux musulmans, croyants des religions traditionnelles et jeunes, les invitant à rejeter la violence et à vivre la réconciliation.