En mémoire du cardinal Laurent Monsengwo, archevêque émérite de Kinshasa (RDC)

Le Cardinal Laurent MONSENGWO PASINYA, archevêque de Kinshasa (RDC), le 1er novembre 2015, à Paris.

Né le 7 octobre 1939 dans l’ancien Congo belge, aujourd’hui République démocratique du Congo (RDC), le cardinal Laurent Monsengwo Pasinya a rejoint le Père le 11 juillet 2021, à Versailles. Ses funérailles ont eu lieu le 21 juillet à la cathédrale de Kinshasa où il a été enterré. Hommage de l’Aumônerie Nationale des Communautés Africaines.

Le Cardinal Laurent Monsengwo Pasinya était un homme passionné ! Un Pasteur zélé et un citoyen accompli et libre !

Avec son décès, l’Église-Famille de Dieu à Kinshasa, et en Afrique en général, a perdu un de ses « pasteurs-veilleurs » pour le bien-être du continent. Il a combattu pour une Afrique meilleure, et non une Afrique des meilleurs, c’est-à-dire une Afrique d’une minorité, qui s’en sort dans le combat quotidien pour une vie meilleure et digne !

En tant que Pasteur de l’Église-Famille de Dieu à Kinshasa, je retiens deux aspects de son ministère : à son arrivée dans le diocèse, il a appelé les chrétiens de Kinshasa, et en particulier les jeunes, à être le sel de la terre (Mt 5, 13), afin de ne pas perdre leur saveur, c’est-à-dire leur enthousiasme et leur ferveur. Il les a aussi exhortés à être la lumière du monde, dont Jésus est le Maître ! (Mt 5, 14), afin de briller de sa lumière et chasser les ténèbres des anti-valeurs, qui caractérisent l’homme congolais. Il sous-tend par-là que l’on doit sortir de la médiocrité et faire avancer le pays.

« Kinshasa: telema o ngenge lokola mwinda… » (Kinshasa: lève-toi et brille de ta lumière…), a-t-il entonné lors de sa prise de possession canonique du diocèse, puis dans tous les rassemblements diocésains!

Et c’est dans le même esprit que comme citoyen – exaspéré par le comportement et l’attitude irresponsables de l’homme politique congolais, il va hausser le ton et déclarer de sa voix douce, mais avec sévérité : « Que les médiocres dégagent » ! 1 Comme Pasteur, son ministère, il le voulait aussi un défi pour bâtir un Congo « plus beau qu’avant », comme on chante dans l’hymne national !

Que son âme repose en paix, maintenant qu’il a fini sa course pour la couronne éternelle (1 Cor, 24-25) et que le Seigneur l’accueille au festin de l’Agneau !

Il reste aux chrétiens africains, et congolais en particulier, de suivre – avec la grâce du Seigneur – cet appel à oeuvrer pour le bien-être des hommes et des femmes, dont ils ont la responsabilité !

M. Gabriel KATUVADIOKO, membre fondateur de l’Aumônerie et membre du conseil national

Mme Jacqueline ATEBA, présidente de l’Aumônerie

1 Prononcé suite à la répression policière du 31 décembre 2017.

Sur le même thème

Asie-Pacifique
Amérique latine
Europe
Afrique
Moyen-Orient