Le congrès eucharistique national de Madagascar dans le diocèse d’Antsiranana
Plus de 15000 personnes étaient rassemblées du 23 au 26 août 2024 pour le troisième congrès eucharistique national à Madagascar.
Mgr Benjamin Marc Ramaroson a accueilli dans son diocèse d’Antsiranana, à l’extrême nord de la grande ile, le KEM (Congrès eucharistique de Madagascar). Sa devise était celle du prochain Congrès Eucharistique international de Quito (Équateur) en septembre : « La fraternité pour guérir le monde. Vous êtes tous frères et sœurs » (Mt 23, 8). Dans son homélie lors de la messe d’ouverture, Mgr Ramaroson a déclaré : « Ce congrès nous aidera à réaliser la fraternité dans notre pays et dans le monde. Le monde est déjà détruit à tous points de vue et a besoin d’être guéri », en ajoutant « Si nous voulons que la fraternité règne dans ce monde, nous devons d’abord nous changer nous-mêmes ».
Le pape François avait envoyé au président de la Conférence épiscopale, Mgr Raharilamboniaina, un message pour le Congrès, dans lequel il insiste sur « l’importance de se rencontrer, de prier et de s’engager avec les autres et pour les autres à la suite de Jésus Eucharistie », pour ainsi devenir « missionnaire de son amour auprès des autres ».
Lors de la messe de clôture, pendant laquelle de nombreux enfants ont reçu le sacrement de l’eucharistie, le cardinal Désiré Tsarahazana, archevêque de Tamatave, a développé l’importance de l’évangélisation des cultures de Madagascar, pour « faire de la fraternité – fiavana – une réalité » en intégrant les valeurs de l’Évangile dans la vie. Dénonçant les divisions ethniques, la discrimination et le recours à des coutumes en opposition avec la foi chrétienne, il a ajouté : « Évangéliser notre culture signifie non seulement rejeter ce qui est mauvais, mais aussi élever et sanctifier ce qui est bon. Nos riches traditions peuvent et doivent refléter la lumière de l’Évangile ». « L’Eucharistie n’est pas seulement un sacrement à célébrer, mais un appel à transformer le monde, en commençant par sa propre culture et sa propre communauté », a-t-il finalement déclaré.