50 ans après Medellín, une Église pauvre pour les pauvres ?
Le Centre Sèvres, facultés jésuites à Paris, organisait les 5 et 6 octobre 2018, en partenariat avec les éditions Lessius, deux journées d’étude ouvertes au grand public pour marquer le 50e anniversaire de la Conférence générale de l’épiscopat latino-américain tenue à Medellín (Colombie) du 26 août au 6 septembre 1968.
À Medellín, pour la première fois dans l’histoire de l’Église, les évêques de tout un continent s’engageaient pour une Église pauvre privilégiant les pauvres. La Conférence avait pour thème : l’Église dans la transformation actuelle de l’Amérique latine, ce qui a conduit à dire qu’elle était l’application du Concile Vatican II en Amérique latine. Dans ses conclusions se détachait, parmi les enjeux principaux, la préoccupation pour les pauvres, qui deviendrait par la suite l’option préférentielle pour les pauvres.
En 2013, dans Evangelii Gaudium, le Pape François écrit : « Je désire une Église pauvre pour les pauvres » (n°198).
Quelle impulsion a été donnée par Medellín ? Quels en sont les enjeux, cinquante ans plus tard, sous le pontificat du Pape François ? Durant ces journées d’étude, alternant conférences et ateliers, mêlant les voix européennes et latino-américaines, une question se posait en filigrane : par-delà les différences de contexte entre les deux continents, pouvons-nous nous retrouver sur la perspective d’une Église pauvre pour les pauvres ?
Élisabeth Croc, qui a participé à ces journées d’étude, nous en donne un compte-rendu détaillé. On peut également écouter la conférence donnée lors de la soirée du 5 octobre par Mgr Pascal Delannoy, évêque de Saint-Denis et vice-président de la Conférence des Évêques de France sur le thème : Une « Église pauvre pour les pauvres » : un défi pastoral !
Au même moment, le 3 octobre, et avec plusieurs intervenants en commun, une autre institution jésuite, le Centre International Lumen Vitae (Namur Belgique) organisait une journée d’étude sur le même thème : L’Église des pauvres de Medellín au pape François.
Annie Josse
janvier 2019