Expériences pastorales au Maroc

Deux prêtres d’Alsace sont au service du diocèse de Rabat, au Maroc. Ils témoignent de leur insertion humaine et pastorale et évoquent leurs questionnements.

Taroudannt. Expériences pastorales au Maroc

Taroudannt, ville berbère du XVIe siècle, avec ses ruelles étroites et encombrées, entourée de remparts.

L’appel de la rencontre

Ce temps de confinement partagé, me donne l’occasion de vous évoquer ma présence, depuis 30 mois, à 3000 km de l’Alsace, dans la ville de Taroudannt, la paroisse la plus méridionale du diocèse de Rabat, en terre berbère, entre l’Atlas et l’Anti-Atlas, avant les zones du désert.

Si la tradition des rogations était restée de mise en ce 25 avril, à travers des prières publiques pour attirer la bénédiction divine sur les récoltes et sur les travaux des champs, ce que font parfois les musulmans, elles seraient bien nécessaires pour demander la pluie, tellement la sécheresse est alarmante pour l’avenir. Depuis fin octobre 2018, il n’aura plu que 4 x 2 heures. Miracle de la nature ou nappe phréatique peu profonde, la plaine du Souss est l’un des greniers du Maroc pour les cultures maraîchères et fruitières sous serres, les températures en été atteignant allègrement les 45°.

Entrer en conversation.

Dès mon arrivée, je me suis senti à l’aise au milieu de cette culture marocaine. Est-ce dû à l’accueil et à la simplicité de contact des gens de cette « ville à la campagne » de 80 000 habitants, à la grâce du dépaysement, à mon état d’esprit ouvert et disponible ? Même si l’apprivoisement se poursuit dans divers domaines et si l’apprentissage du Darija (le parler marocain, côtoyant le parler berbère) me reste rugueux pour le moment, la joie d’entrer en conversation avec les gens en allant faire le marché quotidien et en honorant les premiers liens de fidélité, est intacte. J’ai assez vite compris que « devenir du pays » nécessite de s’immerger progressivement et longtemps, en regardant sans tout comprendre, en écoutant sans tout saisir, privilégiant le silence et le sourire, ne jugeant ni les contrastes, ni les tensions d’un peuple balloté entre modernité et pauvreté. Devenir du pays est un long chemin. Devenir un ami des gens de ce pays est un tout aussi long chemin. Devenir dans leur regard un « frère aimé » est un chemin encore bien plus long. Surtout être et rester humble. Insignifiant (qui suis-je au milieu de cette foule pour laquelle je ne suis pas l’un des leurs ?) et significatif (quel visage d’humanité et de foi je puis leur renvoyer ?) tout à la fois. Ma particularité est d’être un croyant parmi des croyants, un priant parmi des priants. J’ai pris l’habitude à l’appel du muezzin, de me mettre moi-même en prière là où je suis à cet instant-là. Cette communion de prière m’est douce, laissant à l’Esprit de faire le lien dans le cœur de Dieu. Sur ma table de travail, la Bible et le Coran, je m’y aventure dans tous les deux, à la recherche et à la rencontre de ce Dieu qui a foi en l’être humain, de génération en génération, et qui cherche à le conduire sur des sentiers de vie, quelle que soit sa foi. Cette parole de Charles de Foucauld tirée de ses méditations (1897) donne du sens : « la foi éclaire tout d’une lumière nouvelle autre que la lumière des sens, ou plus brillante ou différente… Ainsi, celui qui vit de foi a l’âme pleine de pensées nouvelles, de goûts nouveaux, de jugements nouveaux. Ce sont des horizons nouveaux qui s’ouvrent devant lui… » Je le crois pour mes frères et sœurs musulmans et je le crois pour moi. Les raisons de mon envoi sur cette terre musulmane, à ma demande, si elles ont pu étonner et questionner, ont trouvé réponse dans cette attitude : être là, simplement, au milieu d’eux et apprendre à bien vivre ensemble, dans le respect et avec un désir de fraternité. Cela ne fait pas l’économie d’être regardé comme un étranger duquel on s’approche tout en finesse car ses moyens pourraient être utiles, ni d’être regardé comme le chrétien dont on préférerait qu’il devienne musulman et rejoigne la communauté de « de ceux qui se soumettent à la volonté de Dieu ». N’est-ce pas également notre désir chrétien ? Quelle n’a pas été ma surprise, lors des dernières funérailles d’un chrétien, fin novembre dernier, nous réunissant d’abord au cimetière des non-musulmans pour la mise en terre, en présence de nombreux musulmans de la connaissance du défunt, de voir un de ses voisins, au moment d’inviter les personnes à prendre la parole, d’exprimer en arabe, le « Notre Père » qui était imprimé sur le feuillet de célébration, avant de prolonger par la prière rituelle des morts dans l’Islam. Il en a été ému et le reste de l’assemblée chrétienne également. Ce jour-là nous vivions un beau signe de rencontre.

Être chrétien à Taroudannt

La présence chrétienne à Taroudannt remonte aux années 1930, les franciscaines missionnaires de Marie ayant marqué la population durant près de 80 ans, moi-même mettant mes pas dans une lignée de prêtres aux tempéraments bien trempés, le dernier étant décédé trois ans avant mon arrivée. L’évêque du moment a finalement souhaité maintenir la présence d’un prêtre, moins pour le service de la minuscule communauté chrétienne -entre trois et six baptisés- qui aurait pu être rattachée à la paroisse d’Agadir distante de 85 km, que pour laisser fructifier tout le bien qu’a déjà apporté la présence chrétienne dans cette ville qui s’est radicalisée sur le plan de la pratique musulmane aux environs de l’an 2000, par le fait d’un courant wahabite rigoriste. Les femmes se sont voilées, les mosquées de quartiers ont fleuri, l’alcool est devenu prohibé à la vente et la crainte du prosélytisme chrétien s’est fait sentir.  En sortant du domaine de l’église et de son grand jardin arboré, dont je suis l’affectataire, en pleine ville, je suis de plein pied dans la réalité locale, les rues grouillantes et encombrées par les piétons, les voitures, les motos, les vélos, les calèches, chacun cherchant à avancer coûte que coûte, sans tenir compte de son voisin. J’habitue les gens à me voir dans leur quotidien, variant les boutiques pour acheter le nécessaire alimentaire, juste ce qu’il faut pour chaque jour, traversant les souks, saluant les gens, m’asseyant pour prendre un thé.  Accueillant facilement à ma table européens et marocains. Accueillant occasionnellement des musulmans, plutôt jeunes, qui s’intéressent au christianisme, tout en respectant les règles d’hospitalité de ce pays : un exercice d’équilibriste sous le regard de mes voisins, des autorités locales, tout ce que je fais étant rapidement connu de tous. Mais n’ayant rien à cacher, bien au contraire, j’apprends au jour le jour à comprendre les us et coutumes du pays, tout en gardant ma liberté de penser et de créativité.

Aujourd’hui, la pratique de la prière musulmane quotidienne diminue petit à petit, et certains jeunes ne pratiquent plus du tout, se démarquant d’une religion qu’ils trouvent autoritaire et contraignante. A vrai dire, la société change, tout le monde vit à l’heure d’internet et du téléphone portable, les horizons s’ouvrent à d’autres réalités de vie, la jeunesse ne rêvant que de quitter le pays pour franchir la Méditerranée. Je dois dire que l’avenir d’un jeune dans ce pays est inconfortable par manque de travail, manque d’infrastructures (sauf les routes principales qui sont en très bon état, une autoroute qui relie le nord au sud et la capitale à l’est, et un TGV qui, pour le moment, relie, lui, Tanger à Casablanca le long de la côte atlantique), manques d’équipement, manques d’industries, manque de gens lettrés et formés professionnellement… Les grandes villes servent de vitrines, mais dès qu’on rejoint les campagnes tout s’appauvrit, et ne parlons pas de la vie à la montagne plutôt miséreuse. Et pourtant, le roi actuel -20 ans de règne- donne l’impression d’aimer son peuple et souhaiter son épanouissement, avec un souci répété de subvenir aux besoins des plus pauvres. Le Smic local est à 260 euros nets, et si la miche de pain coûte 10 cts d’euros, le prix du litre d’essence est le même qu’en France, le contrat de travail n’est pas généralisé, les plus nombreux des travailleurs étant des journaliers qui gagnent leur vie au jour le jour. De la parole aux actes, de l’intention aux réalisations concrètes, il y a l’inertie des rouages politiques et la chasse aux finances.

Une Église en perpétuelle mutation

C’est dans ce contexte que l’Église catholique au Maroc commence à repenser ses priorités et sa présence la plus significative possible, en chemin vers une Église du Maroc. Notre nouvel évêque aimerait bien que la réflexion jaillisse d’un nouveau Synode. Il y a 25 ans, l’Église était plutôt moribonde, et elle doit sa vitalité d’aujourd’hui à l’arrivée progressive d’étudiants sub-sahariens qui composent les 9/10° des baptisés. La création d’un institut œcuménique de théologie (en lien avec l’Institut catholique de Paris et la faculté de théologie protestante de Strasbourg), contribue à former des assistants pastoraux. L’arrivée de plus en plus massive de migrants cherchant à gagner la Méditerranée, occupe largement les besoins de solidarité, une paroisse du nord-est accueillant une soixante de personnes dans la maison paroissiale et l’église. Le presbytérium composé de 35 prêtres (la plupart avec un contrat Fidei Donum, la moitié issue d’Europe et l’autre moitié d’Afrique) doit apprendre qu’il est au service, non seulement des baptisés catholiques dont la foi est à fortifier, mais de tout le peuple de Dieu essentiellement musulman. L’humanité est la même partout, avec ses richesses et sa créativité, ses négligences et ses fragilités. Ce qui change c’est le contenu de la culture et de la religion dominante, mais l’humanité est la même. Or, cette Église du Maroc en chemin, doit apprivoiser un mode de présence et de service qui tienne compte et des baptisés et de tous les habitants du pays. L’Évangile ne se limite pas au seuil de nos églises. Il est fait pour investir tous nos comportements, nos manières de penser et d’être et de témoigner. Si le prosélytisme est interdit -et c’est plutôt heureux-, ce qui ne l’est pas c’est d’annoncer l’Évangile par nos actes. Le pape François en visite au peuple marocain et à notre Église catholique il y a maintenant une année a été stimulant, engageant l’Eglise à s’ouvrir et à comprendre que sa mission n’est pas liée à une question de nombre et d’espace, mais à du levain dans la pâte : « Jésus nous a mis dans la société comme cette petite quantité de levain : le levain des béatitudes et de l’amour fraternel dans lequel, comme chrétiens, nous puissions tous nous retrouver pour rendre présent son Règne… Notre mission de baptisés est déterminée par la capacité que l’on a de produire et de susciter changement, étonnement et compassion ; par la manière dont nous vivons comme disciples de Jésus, au milieu de celles et ceux dont nous partageons le quotidien, les joies, les peines, les souffrances et les espoirs » (Pape François à Rabat 31 mars 2019). L’Église a un avenir dans ce pays. Le roi Mohammed VI, en accueillant le pape François, se portant garant du libre exercice de tous les cultes, a invité « le dialogue interreligieux à faire sa mue », précisant : « Les religions abrahamiques existent pour s’ouvrir l’une à l’autre et pour se connaître, dans un concours vaillant à se faire du bien l’une l’autre… la co-connaissance permettant de relever les défis de notre présent tourmenté ». Et n’hésitant pas à valoriser la spiritualité au service du bien commun : « Notre foi se traduit en actions concrètes. Elle nous apprend à aimer notre prochain. Elle nous apprend à l’aider…parce que Dieu est amour ». Le dialogue interreligieux peut avoir un avenir dans ce pays par-delà les préjugés réciproques. D’où l’importance que la présence chrétienne puisse y perdurer. C’est face à ces défis que l’Église doit poursuivre son chemin pour la rendre plus signifiante, plus évangélique.

Sur les routes du Maroc

Chaque prêtre, tout en étant pasteur d’une communauté chrétienne, accompagne également une réalité plus large. Ainsi l’évêque m’a demandé d’accompagner la Vie consacrée forte de plus d’une centaine de membres, l’une des forces de cette Eglise, très en proximité du peuple marocain, mais disséminée sur l’ensemble du diocèse dont la superficie correspond à celle des ¾ de la France. Quand je vais visiter la communauté la plus au nord-est du pays, je dois parcourir 1150 km. Ma voiture est devenue mon second oratoire, espace privilégié de prière pour ce peuple avec lequel je vis, pour le monde, pour mon diocèse d’Alsace. Si ce n’est pour rejoindre et encourager une communauté religieuse, je rends quelques services liturgiques du dimanche en cas de besoins, rejoignant une communauté chrétienne jusqu’à 300 km, tout en retrouvant la mienne le dimanche soir à 18h30, plus modeste, grossie parfois de chrétiens de passage, touristes ou visiteurs de familles ayant décidé de vivre le temps de la retraite dans cette contrée plus chaude et moins onéreuse. Je participe aussi à la réflexion du Conseil presbytéral de 8 membres, rejoignant Rabat, tous les deux mois, profitant de ce déplacement pour saluer Raymond Mengus qui a rejoint notre presbytérium, depuis l’automne dernier (il s’exprime dans un second article). Et toute l’année passée, à la demande de l’évêque, j’ai coordonné les travaux de rénovation d’un ancien monastère chrétien, à Tazerte, dans le piémont de l’Atlas, proche de Marrakech en zone rurale, y préparant la venue d’une communauté de sœurs franciscaines de la même congrégation que celles implantées à Reinacker en Alsace, à Hochfelden et à la clinique St. François de Haguenau, communauté en immersion depuis octobre dernier, au service des habitants du village et animant une maison d’accueil. Péléal, le service diocésain des pèlerinages, dans ses propositions marocaines, y fait chaque fois une halte, favorisant une sorte de visitation d’une Eglise à une Eglise sœur, dans le contexte d’un pays musulman.

Le rythme actuel d’une semaine sur deux sur les routes du pays, j’aimerais le réduire au bénéfice d’une présence plus soutenue à Taroudannt, me rapprochant du monde associatif local, ce qui est l’objectif des prochains mois, lorsque le déconfinement permettra à nouveau de circuler.

Si Dieu le veut

 Je vis heureux dans ce pays, dont les gens prennent plutôt le temps de vivre, parfois avec fatalisme, commençant toute activité « au nom de Dieu » (bismillah) et ponctuant chaque phrase et chaque décision en s’en remettant à lui « inch’Allah » (si Dieu le veut). Depuis ce matin, le mois de Ramadan a commencé, dans un contexte particulier, comme chez vous, puisque les mosquées, tout comme les églises et les synagogues, ne sont pas accessibles pour la prière. C’est une vie au ralenti, les commerces alimentaires ne commençant habituellement à ouvrir qu’en début d’après-midi ou encore bien plus tard, les gens sortant à nouveau après la rupture du jeûne, animant les rues jusque tard dans la nuit, sauf cette année où le couvre-feu est de rigueur à 19h. En fait c’est un temps très familial. Alors que d’ordinaire les familles ne se rassemblent pas forcément pour les repas, durant le ramadan c’est un quasi rituel après le coucher du soleil et avant son lever…Un temps de ressourcement spirituel très suivi, marqué par le jeûne, la prière et l’aumône envers les plus démunis. Cette aumône sera d’autant plus significative cette année qu’elle viendra soutenir les familles les plus pauvres, les activités de travail non alimentaires ayant cessé depuis le début du confinement, prolongé officiellement jusqu’au 20 mai.

Les uns sont pris, les autres laissés.  La tragédie mondiale, due à cette pandémie du coronavirus, aura des conséquences humaines et économiques désastreuses dans ce pays, comme ailleurs. Mais nous sommes tous à la même enseigne, l’Alsace quant à elle, a dû en payer un lourd tribut, ma pensée la rejoignant bien souvent.

Les cigognes, familières des paysages d’ici, sont aussi un trait d’union avec l’Alsace.

Le lien d’Église à Église pourrait le rester également dans l’avenir.

Taroudannt, ce 25 avril 2020
Marc Helfer

L’appel (du soir) à du neuf

 

Ce que je voudrais faire entendre, depuis Casablanca, est à la fois risqué et réaliste : donner l’idée et l’envie à des confrères d’âge divers de réaliser un temps leur vocation et leur ministère sous un mode nouveau, en acceptant ou en sollicitant une mission hors Alsace. Idée et envie suscitées en moi par plus d’un aîné, vérifiées en plus d’une expérience personnelle – et devenues plus délicates à transmettre.

C’est ainsi que j’ai été amené, ces dernières années, à assurer un service intérimaire de « recteur » de la communauté francophone de Lisbonne, avant de retrouver Marc Helfer au Maroc. Difficile d’imaginer deux territoires, deux visages plus contrastés de l’Église… Changer de fonction, d’environnement et d’habitudes, c’est aussi se donner de nouvelles raisons de se lever le matin !

Des raisons à soigner, à purifier, à creuser ; elles ne nous attendent pas, toutes faites, au saut du lit. Elles peuvent même se déplacer, ou paraître s’effacer : c’est bien ce qui s’est passé pour moi à peine arrivé dans le diocèse de Rabat. L’entourage paroissial dans lequel j’ai été inséré a vite révélé ses tensions improductives, sa capacité de freinage. Et pas seulement du fait de sa composition disparate entre Européens et Africains (subsahariens). Un non-dit systématique ne permettait pas d’espérer une évolution prochaine. Inutile de s’enfoncer plus longtemps dans l’impasse.

Pour prendre des décisions, l’évêque avait mis en avant une règle précieuse, celle « d’un commun accord » ; elle trouva sans tarder une application satisfaisante. Je continuerais avec plus d’autonomie à Casa, en charge de communautés dans la grande périphérie, et avec une attention particulière à la société civile et culturelle. – Je m’emploie donc à cultiver, et d’abord en moi-même, les fondamentaux de la foi et de la vie chrétienne, à les animer notamment auprès des étudiants africains, et à en témoigner si l’occasion s’y prête. En bref, une présence modeste, ardente – et éprouvante, de celles qui ont du sens par elles-mêmes. Y compris en période de quasi inactivité…

C’est clair : on ne va pas, en un rien de temps, harmoniser les cultures d’un pays, ou accorder les styles d’Église incarnés par des acteurs si typés. De plus, une question de fond affleure silencieusement à chaque tournant : entre Europe et Afrique Noire, quelle figure le christianisme peut-il et doit-il prendre en terre arabo-musulmane ? – J’ai appris deux choses au moins, à me taire et à dire non. Et puis une troisième : à porter cette question.

Des problèmes et des opportunités, il s’en trouve partout. Envisager une relance et un réengagement de ce genre, c’est aussi se donner la chance de vivre plus intensément, oui, plus utilement. C’est ajouter une phase différente à son parcours humain et chrétien. En le resituant sur un horizon plus varié, plus vaste. Je vois là une expérience de passage de l’ancien au nouveau. Une expérience de catholicité évangélique.

Au total, il y a du plaisir à vivre et à œuvrer dans, avec et pour un micro-corps, l’Église catholique au Maroc, qui a vocation à devenir un jour l’Église catholique du Maroc. Notre cardinal-archevêque aime la qualifier de deux adjectifs qui vont si bien ensemble : « insignifiante » et « significative ».

Casablanca, ce 17 avril 2020
Raymond Mengus

 

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