Retour sur la Journée d’étude 2025 : « D’ici et d’ailleurs : migrants, migrations et intégration »

La journée s’est structurée autour de trois tables rondes principales :

• • • L’ABC des migrations (9h30-11h00) : ce premier apport a rappelé les fondamentaux des migrations, avec des interventions de Luca Marin, sociologue ; Thomas Lacroix, géographe et Sœur Marie Monnet, théologienne, op.
    • La perception sociétale des migrations (11h30-13h00) : ce seconde apport a approfondi les enjeux pour les sociétés d’accueil, avec des interventions de Laurence de Nervaux, directrice de Destin Commun, Michel Sauquet, formateur en interculturalité et Dominique Coatanea, théologienne.
    • État, Église et société civile dans l’intégration (14h30-16h00) : ce troisième apport a abordé les défis de l’intégration pour les personnes migrantes, avec des interventions de Jean-Pierre Berthet, président de l’ACLAAM, Lucie Feutrier-Cook, consultante en migrations et droit d’asile, Elizabeth Flores Paredes, coordinatrice au FORIM et François Roméo Ntamag, bénévole au CCFD-Terre Solidaire.

La journée d’étude propose d’éclairer les enjeux liés au phénomène migratoire à partir d’interventions académiques, théologiques, pastorales ou sous forme de témoignages. Cette année, les différentes interventions nous permettront de comprendre l’évolution des migrations, la perception des migrants dans la société, la figure de l’étranger dans la bible, les défis de l’interculturalité, l’importance du travail entre l’État, l’Église et la société civile. La journée d’étude se veut un espace de formation mais aussi un espace pour bâtir des liens entre tous les acteurs concernés.

Les différents apports ont enrichi les connaissances de participants et ont ouvert le champ des perspectives pour leur action au quotidien auprès de personnes migrantes.

Le premier étranger c’est Dieu Lui-même… Je voudrais rappeler que dans la pastorale des migrants, les migrants sont d’abord et avant tout des personnes, il ne faut oublier cela. D’où le défi d’accompagner l’intégration de manière intégrale : culture, religion, histoires… Un défi pour construire l’altérité…

Mgr Jean-Louis Balsa, évêque d’Albi

Le transnationalisme, ce sont toutes les activités que mènent les migrants avec la famille, comme l’envoi d’argent, la mobilisation sociale et culturelle. C’est une vie par-delà les frontières.

Dans les migrations, ceux qui arrivent et s’installent donnent les clés pour les nouveaux arrivants.

On ne nait pas étranger, on le devient… C’est une construction culturelle. Pour faire communauté, on a besoin d’étrangers.

Il y a un consensus sur l’enjeu essentiel de l’intégration; l’accueil de nouveaux arrivants et leur intégration sont des enjeux d’importance égale.

Être lucide sur notre réalité française nous permet de construire des choses nouvelles. Qu’est-ce serait la France sans les immigrés ?

Nous voulons valoriser l’apport des migrants et des migrations, valoriser la double appartenance : d’ici et d’ailleurs

Comment inventer des imaginaires sociaux communs ? Nous sommes appelés à une conversion du regard. Dans la société française, il y a un consensus sur l’enjeu essentiel de l’intégration.

On veut être un acteur de son propre développement, comment ? En travaillant, passer de personne accueillie à acteur.

Présentations et interventions

Thomas Lacroix
Dynamiques migratoires et intégration, 2000-2025

Marie Monnet
L’Étranger, figure biblique et théologique

Laurence de Nervaux
Destin commun : qui sommes-nous ?

Michel Sauquet
Relativiser nos peurs, entrer dans une démarche d’intelligence de l’autre