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Retour auprès de mes enfants, depuis Kigali

Depuis qu’elle est à la retraite, Irène Ott multiplie les missions de volontariat. Volontaire DCC (Délégation Catholique pour la Coopération) à Masaka, quartier de Kigali (Rwanda) depuis décembre 2021, après 2 autres volontariats aux Philippines (en 2018-1019) et à Madagascar (en 2014-2016 avec la DEFAP), elle sera rentrée auprès des siens pour Noël puisque sa mission prend fin ce mois-ci. #3èmeDimancheAvent #RetourAuPays

C’est décembre au Rwanda et je ne vois pas Noël arriver. Il faut dire que la vie a repris il n’y a pas très longtemps, avec l’arrivée de la petite saison de pluie : on a planté, on travaille dans les champs, le maïs pousse, les haricots aussi, les ananas deviennent beaux, les mangues mûrissent… Il fait frisquet, le brouillard nous entoure le matin, les grosses averses tropicales sont quasi quotidiennes, je pense à l’automne en France certains jours. Mais de Noël je ne vois même pas les prémices, pas encore de décoration de rue, juste, dans l’église, quatre bougies sur un plateau près de l’autel sans plus de cérémonie. Lorsque je demande à mes collègues comment ils fêteront Noël, certains me disent qu’il n’y a pas de cadeau mais qu’une bière, ça sera très bien pour la soirée.

Un an déjà !

Lorsque, le 23 décembre dernier, je suis arrivée à Kigali, au Rwanda, dans la communauté des sœurs du Christ Ressuscité, il y avait une belle crèche dans la chapelle et les sœurs ont chanté et dansé pendant les moments de prières et de célébrations : c’était très beau, très émouvant.

Cette troisième mission m’a donné l’occasion de vivre dans une communauté de dix-sept religieuses. Très vite, on m’a fait visiter quatre autres communautés, réparties sur le territoire rwandais, avec des apostolats différents. Moi-même, je suis à Masaka où il y a l’école maternelle et l’école primaire. J’y enseigne le français aux trois derniers niveaux de l’école primaire. C’est une mission que je trouve agréable parce qu’on est bienvenu au Rwanda, les enfants sont accueillants, les collègues aussi. J‘y ai vite trouvé mes marques, comprenant au fur et à mesure quelles sont les difficultés des élèves, essayant de trouver des solutions pour qu’ils osent parler français. J’ai des jeux pédagogiques dans ma valise, les enfants affluent, on passe les récréations à jouer et ils apprennent sans s’en rendre compte, même en dehors des cours. J’aime aller en classe, l’enthousiasme des enfants me réjouit et me motive.

Par chance, une famille de bénévoles est installée à Huyé. Je leur rends visite et très vite nous devenons amis. C’est merveilleux et vraiment précieux de trouver d’autres volontaires pour échanger. Ce qui était utile aussi, c’est les contacts de Rwandais qui m’ont été donnés par des connaissances en France, ces personnes viennent me voir et m’accueillent, des liens se créent. Les rencontres pendant une mission, c’est tellement enrichissant, vraiment je suis pleine de gratitude pour cette année qui vient de passer !

Et je vais arriver pour Noël, mes enfants m’attendent, nous allons nous raconter nos voyages, surtout Julien qui a passé six mois en Colombie et qui était parti avant moi. Nous allons profiter du temps ensemble pendant les fêtes.

Irène Ott

Quel contraste avec Manille ! 

Lorsque je suis arrivée aux Philippines début septembre 2018, les magasins étaient déjà pleins de décorations de Noël, très vite, dans les rues, les énormes sapins rutilaient de lumières, rivalisaient de créativité, partout les décorations étaient somptueuses. Dès le 16 décembre, tout le monde était en vacances et partait retrouver la famille pour commencer la neuvaine de Noël. C’était la fête chaque jour : à 4h du matin, on allait à la messe tous ensemble puis au retour on mangeait de bons repas jusqu’à Noël.

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