Le Burkina Faso fête le 125e anniversaire de son évangélisation

Cardinal Pietro Parolin au Burkina Faso

L’Église au Burkina Faso est liée à l’Eglise en France par plusieurs jumelages : les diocèses d’Angoulême, Carcassonne-Narbonne, Limoges et Lyon ont conclu des jumelages respectivement avec les diocèses burkinabés de Koudougou, Fada N’Gourma, Ouahigouya et Koupéla, tandis que les diocèses de Savoie et de Haute-Savoie entretiennent aussi des liens étroits avec le Burkina.

La date emblématique choisie par l’Église du Burkina pour sa fondation est janvier 1900, qui marque la première messe célébrée sur le territoire par les Missionnaires d’Afrique. En 1903 arrivera Joanny Thévenoud, Missionnaire d’Afrique originaire de Savoie, qui est considéré comme le fondateur de l’Église au Burkina, et fut le premier évêque de Ouagadougou.

125 ans après, le Burkina Faso clôture ce jubilé, qui a démarré en 2023 et a été jalonné de nombreuses activités – pèlerinages, jubilés de groupes différents, conférences, expositions, concerts et actions de solidarité. … Cela a été l’occasion de revenir sur un siècle et quart d’histoire, marqué par la foi, la persévérance et l’engagement des missionnaires et des fidèles burkinabè. L’occasion de rendre grâce pour le chemin parcouru, de se souvenir des témoins de la foi, de renouveler son engagement pour l’évangélisation et de se tourner vers l’avenir avec espérance. C’est ce qu’indique le thème choisi : « L’Église Famille de Dieu : Bilan et perspectives pour un nouveau départ ».

Burkina Faso

 

Le contexte est cependant difficile, comme le souligne Mgr Laurent Dabiré, président de la Conférence épiscopale Burkina-Niger : « Il y a l’insécurité, la situation des personnes déplacées internes, la précarité, la perte de vies humaines. Ce sont des défis auxquels l’Église est confrontée. Les joies et les peines des citoyens sont aussi les joies et les peines de l’Église. À cause du contexte sécuritaire difficile, certaines paroisses ont dû fermer leurs portes. Ce sont des préoccupations majeures pour l’Église. Comment annoncer la Bonne Nouvelle dans ces conditions de sécurité difficiles ? C’est une question essentielle pour l’Église. L’éducation de la jeunesse est également une grande priorité pour l’Église, car la jeunesse représente l’avenir. Foi et culture constituent un vaste chantier pour l’Église ».

Le jubilé s’est clôturé le 16 février par une messe solennelle présidée par le cardinal Pietro Parolin, secrétaire d’État du Vatican, au Sanctuaire Notre Dame de Yagma à Ouagadougou. Un signe manifeste de la solidarité du Saint-Siège envers le Burkina, puisque le cardinal Parolin, durant son séjour, a non seulement rencontré les autorités politiques, religieuses (musulmanes, protestantes) et coutumières, mais aussi des déplacés internes et des structures sociales catholiques.

Il reste pourtant encore une activité : un colloque qui se déroule du 10 au 14 mars au Centre National Cardinal Paul Zoungrana, à Ouagadougou. Il est centré sur trois thèmes :

      • Christianisme et cultures africaines
      • L’Église comme famille unie
      • Perspectives pour une autonomie durable

Et fera ainsi le lien avec les nouveaux développements que l’Église au Burkina voudra se donner pour les 125 ans à venir !

Quelques images du déplacement du Cardinal Parolin au Burkina Faso

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