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Baptiste, en mission au Liban pour l’Œuvre d’Orient

Parti comme volontaire avec la Délégation Catholique pour la Coopération (La DCC), Baptiste Mekari, 23 ans, est ingénieur Génie Civil. Né d’une mère française et d’un père libanais, ce paroissien d’Ussac, dans le diocèse de Tulle, avait déjà une certaine connaissance de la culture et des coutumes du Liban. Avant de découvrir d’une autre manière « le pays du cèdre », grâce à sa mission pour l’Œuvre d’Orient.

En quoi ta mission avec l’Œuvre d’Orient consiste-t-elle ?

Je suis chargé de projets pour l’Œuvre d’Orient pour une durée d’un an au Liban. Ma mission sur place est tout d’abord d’entretenir le lien d’amitié qui existe entre la France et le Liban et, plus concrètement, de soutenir les projets des communautés chrétiennes, au service de tous. En effet, nous soutenons les communautés chrétiennes de tous les rites pour qu’elles continuent, tout particulièrement en ce temps de crise, à accomplir leur mission de service. Dans le cadre de ma mission, j’ai l’occasion de rencontrer des prêtres, des religieuses, des patriarches et des laïcs engagés pour leur pays avec une foi et une espérance édifiantes !

A quels aspects de ce pays en crise as-tu été confronté ?

Nous visitons les quartiers pauvres de Beyrouth où les enfants doivent parfois trier les poubelles pour rapporter un peu d’argent pour la famille ou bien les lieux de désespérance totale, comme les camps palestiniens où les habitants sont réfugiés de pères en fils. Cependant, je constate des contrastes extrêmement marqués, notamment à Beyrouth, entre des Libanais qui ne connaissent pas la crise ou le manque, et des quartiers entiers de la capitale où des Libanais vivent sous le seuil de pauvreté depuis 2 ans ! A chaque rue, je suis à la fois séduit et agressé ! La crise et les tensions sont palpables dans les rues, sur les visages. Les familles libanaises sont fatiguées de se battre chaque jour pour survivre. Combien de temps le Liban devra-t-il encore subir cette crise qui les essouffle ?

Comment la langue et la culture françaises sont-elles présentes au Liban ?

L’attachement à la francophonie est très fort ! Une majorité de Libanais comprend et parle le français. 70% des écoles ont choisi le français comme seconde langue. Des rues importantes de Beyrouth portent des noms français prestigieux tel que Gouraud, Pasteur ou de Gaulle. Parler le français est également un moyen de s’élever dans la société et de pouvoir venir en France pour étudier. De nombreux écrivains libanais écrivent en français, comme l’académicien Amin Maalouf, et sont reconnus dans le monde entier.

Que retiens-tu de la vie de foi des Libanais ?

La religion est très présente dans la vie des Libanais : elle régit leur quotidien et organise parfois la vie civile ou légale (mariage, héritage…). La Sainte Vierge est une figure maternelle très importante pour les chrétiens mais également pour les musulmans qui vénèrent cette mère du Liban. La Vierge Marie est un phare dans la tempête pour des milliers de Libanais. La foi des libanais est traditionnelle mais également très ancrée car ils habitent la même terre que celle parcourue par le Christ et ses apôtres. Dans les quartiers et les villes chrétiennes, des statues et des croix marquent l’attachement fervent aux saints ou au Christ lui-même. Sans la foi, je pense que le Liban n’existerait plus !

Quels fruits spirituels as-tu recueillis de cette mission ?

Cette mission m’édifie tout particulièrement par l’engagement des personnes que nous rencontrons et qui sont au service des plus pauvres. Cette année de service au Liban me fait grandir dans ma foi en voyant ce que peuvent faire les prêtres et religieuses pour le Liban. Enfin, je découvre le visage du Christ dans les quartiers et familles que nous visitons et j’apprends la joie simple de l’abandon à la volonté de Dieu.

Propos recueillis par Dominique Guise, responsable du service de la Mission universelle du diocèse de Tulle

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"Il m'encourage dans ma décision de me mettre au service de ce projet de développement et de vivre l'aventure de la rencontre avec le peuple libanais. J'ai, pour cela, choisi d’être accompagné par La DCC, organisme avec lequel je partage les valeurs de solidarité et de développement de « l’homme tout entier et de tout homme ». Participez à sa cagnotte sur helloasso !

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